03/11/2017-08/11/2017Seul hic, nous étions encore un peu trop près de la route. Trouver le sommeil ne fut pas chose aisée, Elo se lève avec un rhume. Son corps se met en mode « Résiste! Prouve que tu existes... »
Nos journées sont assez similaires, la route est monotone, on s’ennuie un peu! On porte nos boules quies matin, midi et soir! En fin d’après-midi, l'humidité descend des montagnes, une fine brume s’installe et rafraîchit l’ambiance. Nous squattons des maisons abandonnées, des immeubles en construction, aussi loins possible de la route principale.
Un soir alors qu'il fait nuit, nous ne trouvons pas chaussures à nos pieds. Nous décidons d’emprunter une ruelle montant vers un village. Arrivés en haut, nous nous rendons compte qu'ici rien ne nous semble approprié pour dormir. Et là, apparaît la lune, pleine, se dressant le hauts des montagnes, reflétant sur la mer, un moment magique!
Notre montée n'aura pas été vaine. Et pour finir en beauté, un toutou très câlin nous rejoint.
Autre petite anecdote: La veille au soir d’arriver à Trabzon, alors que nous arpentions les hautes ruelles d’un petit village à la recherche d'un bivouac, nous constatons que nous ne sommes pas les bienvenus. Au départ certains habitants nous annoncent qu'il n'y a pas de place pour une tente dans le village... ok cause toujours, nous continuons tout de même notre grimpette... là, un deuxième villageois nous interpelle, nous exprimant son désaccord quant à l'idée de passer la nuit ici. Il menace d’appeler la gendarmerie, chose que nous l'encourageons à faire (au moins nous dormirions au chaud).
Il est rejoint par les villageois croisés auparavant. Au final, ils nous chassent, nous expliquant que si nous voulons planter la tente nous devons nous installer tout près de la mer, au bord des falaises, et à quelque mètre de la route principale! (Pas question!)
Ils n'ont qu'un mot à la bouche : terroristes. Nous ne ressemblons pourtant pas à des terroristes avec notre allure de cyclo-va-nu-pieds.
Bon, ne voyant aucune bonne volonté de leur part, nous partons relativement énervés, tâchant d’être dans l'acceptation de la situation. Nous planterons la tente un peu plus loin juste avant l'entrée d'un tunnel sur un coin d’herbe, avec 2 chiens tous fous comme compagnie.
C'est aujourd'hui, le 7 novembre, que nous arrivons à Trabzon. Une pensée à nos amis grecs de Xirolimni (Filipos et tous les villageois) qui nous avait fait l'éloge de cette région! Trabzon a un passé lié à la Grèce.
Ici le trafic est plus que dense, c’est dangereux, surtout lorsqu’on roule de nuit :/
Le plus croustillant reste à venir. Seuls quelques kilomètres nous séparent de nos hôtes, mais une pente de plus de 15% nous attend. Nous resisterons sur plusieurs mètres pour ne pas pousser les vélos, mais nous finirons tout de même à pied, à tout donner jusqu’au bout.
Dès notre arrivée, nous reçevons un superbe accueil, digne des turcs. Nous resterons deux jours car le blog a pris beaucoup trop de retard.