S'ELEVER HAUT...
(C’leVO)

Notre aventure en photos!
France -> Japon
France (12/12/2019)-> Mexique (soon)

     
12/10/2017 - 13/10/2017
Quelle nuit !! Les trains s'enchaînent... Le son strident nous réveille et nous effraie à chaque passage, le bruit est tellement proche qu’on a l'impression qu'ils vont nous rouler dessus. Nous sentons le sol trembler systématiquement et il est difficile de retrouver le sommeil avec le froid ambiant...bref, une nuit très difficile! On se réveille fatigués.
Ce matin nous prenons le temps! Elo installe un atelier couture, pendant que Stouf customize son bâton-béquille et parfait 2 nouveaux bambou-béquilles à l’avant. 
Nous partons tard, car nous nous sommes rendus compte que Stouf a oublié sa lampe frontale ainsi que son bonnet chez nos derniers hôtes. Nous attendons une réponse facebook d'Unal. Après une longue attente il nous répond mais nous ne comprenons pas bien... On décide de contacter notre ami Makbul pour nous traduire tout cela. Ce dernier souhaite contacter Unal par téléphone pour faire le lien avec nous (affaire à suivre)
Finalement nous dormirons à quelques kilomètres dans un champs, à l’abris d’un vent nordique derrière un tas de cailloux. Ici le calme règne :) alors il ne nous faut pas longtemps pour nous endormir. 


Ce matin, nous nous réveillons plus frais que la veille. L’objectif est de se laver les cheveux. Cela fait maintenant 10 jours que nous n’avons pas pris de douche, cependant nos cheveux n’en peuvent plus d’attendre! Au premier village, nous achetons notre pain de ce jour et découvrons un toilette public où nous allons réaliser nos rêves #shampooing. Des habitants nous invitent à boire un café, nous ne refusons pas. 
Cela fait tellement de bien de se laver les cheveux, on se sent d’attaque pour la suite! Le paysage ne change pas vraiment mise à part quelques oasis qui apparaissent ça et là. Encore des champs à perte de vue, nous avons l'impression de traverser une Vendée vallonnée. 
Alors que déjeunons dans un cimetière, un turc parlant français nous salue et entre dans le cimetière avec sa famille. Alors que nous nous apprêtions à partir, il s'approche de nous et nous fait cadeau de 50TL. Nous refusons mais il insiste sous condition de ne pas acheter de cigarette ou d’alcool avec ce billet. Nous sommes vraiment touchés par cette générosité, et lui promettons de respecter sa volonté. 
Nous recevons alors un coup de téléphone de Makbul qui nous annonce que Unal a bien retrouvé la lampe frontale. Il ira la chercher et nous la renverra (Affaire partiellement résolue). 
Nous empruntons une départementale très usitée par les camions. Nous la quittons aussi vite que possible pour rejoindre une route de terre comme on les aime :) nous rencontrons un groupe de personnes âgées, surpris de notre présence sur cette route. Ils nous offrent des pommes et des raisins. Quelle gentillesse encore une fois! 
Nous continuons avant de planter notre première sardine dans un champs derrière une petit arbre qui nous cache bien du vent du Nord. Et oui!!! Nous nous dirigeons vers le nord, donc l’avons en pleine face toute la journée, et il nous glace une fois la nuit tombée! Les nuits sont trop fraiches! Maintenant, c’est la tête emmitouflée dans notre sac de couchage que nous dormons le mieux. 
Heureusement, au petit matin, Gunesh (le soleil) réchauffe la tente pour que nous l’on puisse profiter d’un dodo à bonne température une heure ou deux, ou trois ou... :)
14/10/2017 - 15/10/2017
La route aujourd'hui était un peu monotone et poussiéreuse surtout en fin de journée. Nous regardons deux épisodes de One Piece et partons sur les routes de notre Grandline. Le vent est toujours là, mais nous résistons. Ce midi nous dégustons une pide au fromage et profitons d'une bonne connexion internet pour faire un petit coucou aux grands parents de Stouf. 
Les montées et descentes se succèdent. Le vent de face nous ralentis, c'est la bête noire du cycliste. Nous arrivons en fin d’après-midi sur une route caillouteuse et très très très poussiéreuses. Nous y croisons bons nombre de camions qui roulent à vive allure sans se préoccuper des nuages de poussière qu'il génère . 
Ce soir nous nous arrêtons au dessus d'une petite colline à l'entrée d'un village. Cachés par un genre de bunker! Le froid et le vent nous congèle alors cette nuit on prépare une bouillotte pour Elo.

Au petit matin le temps est gris, nous nous demandons si la pluie ne serait pas en train de se préparer. Le paysage qui se dessine dorénavant est beaucoup plus vert, des forêts, des brins d'herbe. Nous sommes contents de retrouver nos chers amis les arbres. Le vent nous ralentit mais il nous reste encore plus d'un mois encore pour quitter la Turquie, pas la peine de se précipiter. Ce soir nous dormirons moins haut (800m). La température est bien plus clémente! Nous plantons la tente près des arbres, en contrebas de la route. C’est génial de ne pas avoir froid, nous pouvons rester dehors une bonne partie de la soirée. La bouillotte ne sera pas nécessaire :)
16/10/2017-17/10/2017
En nous levant ce matin, nous nous sentons vraiment reposés. Ici la nuit fût calme et la température correcte, nous n'avons pas eu froid. Tout juste le temps de déjeuner qu'une pluie s'abbat sur nous. Les premiers reflexes furent de bâcher nos affaires et mettre notre tente à l’abris d’un arbre. Nous rangeons tout rapidement et reprenons la route tout de beaux habits de pluie vêtus. 
Aujourd'hui le temps est mitigé: averses et éclaircies rythment nos coups de pédale. Ce soir, nous toquerons aux portes, espérant y trouver une douche.
Nous sommes fiers nous avons atteint les 1000 km sur le continent asiatique.
Nous arrivons à l'entrée de la ville de Kadisehri, l'employé d’une station service nous somme de manger au chaud. Il nous offre du pain, du çay, du fromage... Nous sommes aux anges! Nous voila requinqués pour la suite, prêts à refaire face au vent. 
Nous parcourons quelques kilomètres sous la pluie, en croisant les doigts pour que cette dernière nous facilite la tache: ouvrir les portes des maisons plus facilement :)
Arrivés au village d’Elmali, nous frappons à la première porte, expliquons notre aventure dans un turc hésitant: 14 jours sans douche!!! Le villageois nous conseille un hôtel... Nous retentons notre chance avec la maison voisine. Une famille dont le père parle italien nous explique qu'à 15km d’ici se trouve un Hammam. Nous lui faisons comprendre qu’il est maintenant un peu tard pour parcourir une telle distance de nuit. Il nous invite à manger chez lui. Nous acceptons en espérant qu'après avoir fait connaissance il sera plus compréhensif de notre situation (grossière erreur!). 
Nous passons un bon moment ensemble, et, finalement, il nous répète qu'il ne peut nous offrir de douche :/ il se fait tard, nous partons à 20h30 de chez lui sans savoir où aller. Stouf, très énervé, fonce en direction de la mosquée espérant y trouver une solution! Elodie suit la tornade!! On découvre en fait les robinets d’ablution... Pas un chat aux alentours -> c’est parti!! Stouf se jette sous un robinet pour une douche des plus glacée. Le fait de râler toutes les 10 secondes lui permet d’accepter ce moment difficile. Elo aura un peu plus de mal à se lancer. Au final, ce fut  vraiment revigorant!
Nous entamons ensuite les recherches au sein du village. Trouver un endroit paisible pour notre tente. Nous ne trouvons pas grand chose et repartons finalement vers cette même Mosquée, espérant un geste de la part d'Allah... Nous projetons de nous installer dans le jardin de la Mosquée quand notre sauveur Süleyman nous stoppe. Il nous propose de dormir chez lui, de prendre une douche, et nous met à l’aise directement: « faites comme chez vous... » On est vraiment éblouis par autant de générosité. 
Le voisin italien chez qui nous avions mangé nous rejoint. Il regrette de ne pas nous avoir proposé de dormir chez lui. Nous lui répondons que nous ne voulions pas dormir chez lui, que nous souhaitions juste une douche. Nous le rassurons en le remerciant de nous avoir invité à diner chez lui au chaud. 
Nous remercions également l'Univers de nous avoir envoyé l’ange Süleyman sur notre chemin car c’est un homme qui a bon cœur, qui communique avec nous en toute simplicité, nos discussions sont fluides alors que nous parlons 2 langues différentes. Elo tombe amoureuse de leur fille, si sensible au monde qui l'entoure. 
Quelle nuit!!! Un vrai lit ça fait du bien de temps en temps. Notre hôte insiste pour que l’on prenne une douche, nous refusons car l’ablution d’hier soir nous a comblé. Aussi, nous serons à Tokat chez notre Coutchsurfeuse demain soir, il sera donc possible de prendre une nouvelle douche très bientôt!
Nous profitons tous ensemble d'un bon petit-déjeuner, autour de bonnes discussions. Nous reprenons la route, le soleil est au rendez-vous, les arbres font doucement leur apparition. Signe que nous nous rapprochons de plus en plus de la mer Noire. 
Sur notre chemin nous découvrons des montagnes et des montagnes de betteraves blanches à sucre. Pour les agriculteurs turcs, c’est un peu comme la moisson en France. Ils passent plusieurs mois à récolter les betteraves qui leur fournira le pactole de l'année. 
Alors que nous arrivons à hauteur d'une station essence, le propriétaire (une fois n’est pas coutume) nous invite au çay, que nous ne refusons pas. 
Nous dormirons ce soir dans un champs de paille à 1200m d'altitude. Le froid est glacial dès 21h. Il nous tarde de retrouver des températures plus modérées. Demain on descend les 700m qui nous attendent.
18/10/2017-23/10/2017:
La nuit fût fraîche, et au matin nous avons du mal à sortir de la tente. 
Nous nous réchauffons en petit déjeunant au soleil. L'objectif est de rejoindre une départementale très usitée, monter 110m et en descendre 700. Ce soir c’est douche chaude!!!
Arrivés à Tokat nous découvrons Duygu avec toute sa gentillesse, sa générosité, sa bienveillance et son anglais bien plus perfectionné que le notre.  
Nous partageons de bonnes discussions, lui demandons de rester un jour de plus. Elle accepte sans se poser de question. 

Vendredi en fin d’après-midi, elle reçoit un appel de sa meilleure amie. Dolunay, en plus d’avoir réussi son examen, finit première de Turquie avec la meilleure note. Ce soir nous festoyons cette belle performance tous les 5 chez Duygu. Elle et son mari nous demande de rester un peu plus car ils souhaiteraient nous inviter à dîner samedi soir. Nous acceptons et la soirée continue sont court, c’était génial.


Nous nous sentons vraiment bien avec Duygu, et nous la remercions car cela faisait un moment que nous n'avions pas fait de « soirée pote ». 
Nous passons notre samedi à partager de très très bons moments avec Duygu. Son ouverture d’esprit nous permet d'aborder facilement des sujets sensibles comme la situation de la femme en Turquie par exemple. Nous ne voyons pas le temps passer jusqu’à la soirée chez Dolunay et son mari. Un repas titanesque nous attendait! Que ce soit en terme de plats, ou d’échanges verbaux, la soirée est placée sous le signe de la diversité. Tous aussi succulents les uns que les autres, la passion nous anime. Nous rions beaucoup. Le temps défile, nous ne rejoignons Morphée qu’aux alentours de 5-6 h du mat. Oouullala, pour nous les « jeune-vieux » ça faisait longtemps. Demain sera difficile, nous passerons en mode : Chargement de batterie.
Stouf fut malade toute la nuit et toute la journée de dimanche. Elo prend soin de lui. Nous espérons pouvoir repartir demain matin. Une bonne nuit de sommeil sera revitalisante pour lui. 


Aujourd'hui lundi c’est le départ. Nous prenons tout de même le temps de concocter un Ojo del dios à notre bien aimé Duygu, et de lui faire un brin de ménage. 
Les au-revoirs sont plus difficiles que la reprise du vélo. 
Nous ne ferons que quelques kilomètres avant de rejoindre un parc non loin du village de Kiliçli. Les gardiens acceptent que l’on s’y installe pour la nuit. Cependant, ils nous demandent de patienter juste un peu afin d’avoir l’avis du patron des lieux. 
Un quinquagénaire arrive, veste et pantalon noirs, chaussures de ville, l’air serieux dans la pénombre, il nous salue à peine et ne décroche aucun sourire. Il nous fait signe de le suivre à l’intérieur d’un bâtiment. On commence à s’inquiéter, on pense à un parrain... il n’en est rien! Une fois tous arrivés sous la lumière de la salle, il se retourne et arbore un sourire jusqu’au lèvres: « vous pouvez vous installer ici au chaud, dans la salle de réception du parc si vous voulez ». Il y a deux canapés, une grande cuisine, un petit chauffage d'appoint. Nous sommes aux anges. Il nous laisse la clef et repart avec les gardiens. Merci Monsieur!! Il nous témoigne une confiance absolue alors que nous sommes des inconnus. 
Nous passons une super nuit sans greloter. 
 

 
 



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