26/03/2018 - 20/04/2018: Notre passage en
Arménie fut fort agréable, notamment à l’entrée avec les douaniers. Notre échange dépasse le simple «
Welcome », nous discutons voyage, ils nous offrent le café, nous mettent à l’aise comme des potes ^^ Le climat est le même qu'en Géorgie:
super froid! Un vent glacial nous empêche d'avancer facilement durant les permières looooooongues lignes droites de la région Nord.
Alors que nous cherchons désespérément un mini-market pour acheter de quoi manger, un garagiste nous offre le déjeuner et nous dirige vers une GuestHouse afin de passer la nuit au chaud. C’est ainsi que partageons un moment convivial avec notre hôte russe championne de ski de fond.
Le lendemain, le vent souffle sur la plaine rendant notre avancée toujours aussi difficile. Aujourd'hui nous rejoignons
Gyumri, ville la plus touchée par le tremblement de terre de 1988. Une statue de Charles Aznavour (d'origine arménienne) y est érigée pour saluer la générosité de son soutien financier suite à la catastrophe.
Après avoir dormi dans un petit bosquet loin du centre ville, nous sommes invités (de force ^^hihi) à manger dans une famille. La mama cuisine alors quelques plats rien que pour nous. Une voisine qui parle anglais nous rejoins à table et nous passons un agréable moment à échanger. Nous repartons avec des vivres pour deux jours.
Nos débuts en Armenie riment avec montagnes, verdures, pluies et vents.
Nous n'hésitons pas à trouver refuge dans des bâtiments abandonnés. Nous contournons le Mont Aragat et grimpons un dernier col avant d'atteindre la ville d'
Armavir où nous attend notre premier
WarmShower depuis la Turquie (chez notre amie Esra); nous n'imaginions pas la splendeur de ce qui se cachait derrière ce col: une descente incroyable avec vue sur un plateau magnifique laissant percevoir au loin le fameux mont Ararat
entouré d'une brume colorée.
Arrivés en ville, nous faisons la connaissance de Grigori, avec qui nous sympathisons rapidement. Nous restons un jour de plus car c'est le premier Avril, jour de fête en Arménie. Ce jour est important pour la commémoration des morts et la fin d'une semaine de restriction alimentaire concernant les produits de provenance animale.
Alors qu'Elo discute de l'histoire de l'Arménie avec la famille, Stouf et Grigori initient un nettoyage total des vélos. Ce dernier est très méticuleux et apprend à Stouf beaucoup quant au démontage de certaines pièces.
Le soleil est là quand nous repartons direction
Yerevan, la capitale où nous receptionnerons notre visa iranien.
Nous déjeunons en première classe, tout près d'un lac, avec vue sur le mont Ararat.
Alors que nous cherchons un endroit pour planter notre tente, le patron d'un resto nous invite à passer la nuit dans un immense jardin à l’arrière de la bâtisse. Il demande à préparer un repas rien que pour nous! La soirée fût délicieuse et notre hôte très amusant (« AAAAA Compote!!!! AAAA Cucumber!! »)
Alors que la procédure de visa est en cours, nous devons attendre quelques jours avant de pouvoir apporter nos documents à l'ambassade irannienne de Yerevan. (je vous laisse
ici un lien concernant la procédure).
Nous nous installons dans un champs abandonné, vue dégagée sur le mont Ararat, pendant quelques jours. Elo en profite pour faire du yoga, jouer de la musique et lire un livre intitulé « Conversation avec dieu » de Neale Donald Walsch. (*Trois tomes que vous pouvez
écouter en audio expliquant
tout sur la vie d'une façon très simple et spirituelle. Elo vous conseille vivement de l'écouter car il vous apportera beaucoup de reponses aux questions que vous vous êtes toujours posés. Il vous permettra de comprendre certains fonctionnements et aspects spirituels de la vie.). Stouf a fait plusieurs allers-retours à
Yerevan pour acheter les outils dont nous avions besoin pour nos vélos et faire quelques courses.
Il est temps pour nous de quitter ce petit havre de paix et de rejoindre la capitale pour de bon.
Lena, une jeune voyageuse allemande nous reçoit chez elle. Nous partageons de superbes moments ensemble, discutons alimentation, voyage, villages alternatifs, huiles essentielles,...
Nous obtenons finalement notre visa iranien et fêtons cela autour d'un bon repas.
Bien avant d'arriver à
Yerevan, Lilit, une CouchSurfeuse armenienne, nous avait invité à passer un weekend dans sa maison de campagne. Nous la rejoignons chez elle puis partons à
Talin chez ses parents en voiture avec son frere et sa soeur. Nous passons l’après-midi à nous balader dans les pairies alentours, respirant un air des plus pur. Nous échangeons beaucoup avec Lilit à propos de l'histoire de son pays, de ses conflits avec la Turquie et l'Azerbaidjan. Nous sentons une legère haine des arméniens envers ces pays turcophones.
(Par les temps qui courent nous pensons que la haine n'est certainement pas l’énergie qui va changer les choses. Nous essayons de lui expliquer cela: même s'il est plus « élevé » de tout aimer, on a le droit de ne pas aimer quelque chose ou quelqu'un un court instant, mais un jour ou l’autre cette haine doit être maîtrisée. Expulser les sentiments d’injustice, de vengeance, de négativité permet d’accepter la vie pleinement, de sortir des conflits, de transcender les obstacles et de ressentir que LA VIE EST BELLE!!) Elle nous explique que son pays était bien plus vaste avant, que la plupart des lieux que nous avions traversé en Turquie étaient jadis arméniens. Encore aujourd'hui ces mêmes voisins veulent empiéter sur le territoire arménien. Elle nous raconte l’histoire d’un pays rythmé par les guerres et un génocide.
La maman de Lilit nous explique également que les familles arméniennes préfèrent que leurs enfants se marient avec des arménien(nne)s pour conserver leur culture, leur authenticité, et leur nationalité.
Nous comprenons leur volonté de préserver leur patrimoine, de rester unis, mais cette pensée est réductrice; en effet, elle sous-entend une union nationale (c'est bien) et non une union universelle (c'est mieux)! Ce "patriotisme" donne un peu la sensation qu'ils ont peur de se mélanger à l'autre, peur de partager leur culture avec des étrangers, Si un péruvien est en total accord avec les valeurs de l'arménie, il lui sera difficile d'être accepté, et les chances de se marier avec une arménienne seront quasi nulles...Nous avons la vision d'un monde futur où l’humanité entière s’éveillera au fait que nous sommes UN, une entité appartenant au Grand Tout! Puisque Tout est interconnecté, l'autre c'est moi et je suis l'autre, Personne n’est au-dessus de personne et nous naissons tous LIBRES ET ÉGAUX ! Encore faut-il le savoir... Lorsque nous sommes dans cette conscience là, nous cessons de voir en notre voisin notre ennemi, et nous réalisons qu’en l’aidant, nous nous aidons, qu’en le respectant, nous nous respectons, qu’en l’aimant nous nous aimons. Et qu’en faisant tout pour qu’il soit en PAIX, nous sommes en PAIX ! Nous réalisons que les graines de bienveillance, d’amour, de partages, de joies communes que nous semons, non seulement germent en nous, mais également dans le monde entier. Nous voyons un monde où les différences de chacun deviennent une force, où les gens se considérent enfin comme les frères et sœurs d’une seule et même famille, et, guidés par l’AMOUR, ils briserons ensemble toutes les frontières, se rassemblerons pour ne former qu'Un seul et même peuple prospérant partout sur la planète, vivant en harmonie avec la nature.Nous rentrons à
Yerevan, avant de reprendre notre monture direction
Garni. Cette ville nous fait faire un détour mais nous voulions connaître ce lieu magique dont tout le monde parle. Un dernier « coucou » à la capitale depuis un point de vue nous laissant découvrir aussi les montagnes à venir et l'immense canyon tant convoité!
Là-bas, nous dévalons la pente menant au coeur du canyon où, aujourd’hui encore, coule en abondance la rivière d’
Azat. Le plus surprenant est la forme particulière des falaises: ce sont des orgues volcaniques, nous n'en avions jamais vu, une formation de colonnes basaltiques appelée « Symphonie des pierres ». Tellement impressionnés nous installons notre campement au sein de la gorge, près d’une glotte ^^’. Le lendemain nous suivons le courant d’
Azat qui nous mène chez un homme vivant bien loin de la civilisation. Il nous offre un café et nous passons un moment avec ses deux adorables chiens qui nous suivront sur plusieurs kilomètres.
Alors qu'il est temps pour nous de rejoindre la surface, nous découvrons sur le chemin de l'ascension, un crabe en plein soleil!?! Nous lui donnons un peu d'eau et essayons de touver une explication quant à sa présence. Ne comprenant pas pourquoi il se trouve ici, nous le plaçons tout près d'un petit ruisseau et reprenons simplement la route. Alors que la pluie nous joue encore des tours, une famille nous invite à prendre le déjeuner en attendant que le beau temps revienne!
Quelques jours plus tard nous rencontrons de nouveau un crabe. Elo, en se réveillant, et après s’être refroidit le visage au bord de la rivière, revint près de la tente. Là, elle soulève son sac à dos et se retrouve nez à nez avec un crabe! Surprise, elle recula, et resta figée les 2 mains en l’air! L’animal appeuré resta lui aussi figé les 2 pinces en l’air! Nous ne sûmes jamais qui imita l’autre, mais la situation était poilante :) Nous l'attrapons afin de le remettre dans la rivière.