S'ELEVER HAUT...
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Nos 61 photos en Arménie !

29/05/18: Menak Parov Hayastan ! Salâm Iran !!!

26/03/2018 - 20/04/2018: Notre passage en Arménie fut fort agréable, notamment à l’entrée avec les douaniers. Notre échange dépasse le simple « Welcome », nous discutons voyage, ils nous offrent le café, nous mettent à l’aise comme des potes ^^ Le climat est le même qu'en Géorgie: super froid! Un vent glacial nous empêche d'avancer facilement durant les permières looooooongues lignes droites de la région Nord.
Alors que nous cherchons désespérément un mini-market pour acheter de quoi manger, un garagiste nous offre le déjeuner et nous dirige vers une GuestHouse afin de passer la nuit au chaud. C’est ainsi que partageons un moment convivial avec notre hôte russe championne de ski de fond.

Le lendemain, le vent souffle sur la plaine rendant notre avancée toujours aussi difficile. Aujourd'hui nous rejoignons Gyumri, ville la plus touchée par le tremblement de terre de 1988. Une statue de Charles Aznavour (d'origine arménienne) y est érigée pour saluer la générosité de son soutien financier suite à la catastrophe.
Après avoir dormi dans un petit bosquet loin du centre ville, nous sommes invités (de force ^^hihi) à manger dans une famille. La mama cuisine alors quelques plats rien que pour nous. Une voisine qui parle anglais nous rejoins à table et nous passons un agréable moment à échanger. Nous repartons avec des vivres pour deux jours.

Nos débuts en Armenie riment avec montagnes, verdures, pluies et vents.
Nous n'hésitons pas à trouver refuge dans des bâtiments abandonnés. Nous contournons le Mont Aragat et grimpons un dernier col avant d'atteindre la ville d'Armavir où nous attend notre premier WarmShower depuis la Turquie (chez notre amie Esra); nous n'imaginions pas la splendeur de ce qui se cachait derrière ce col: une descente incroyable avec vue sur un plateau magnifique laissant percevoir au loin le fameux mont Ararat entouré d'une brume colorée.
Arrivés en ville, nous faisons la connaissance de Grigori, avec qui nous sympathisons rapidement. Nous restons un jour de plus car c'est le premier Avril, jour de fête en Arménie. Ce jour est important pour la commémoration des morts et la fin d'une semaine de restriction alimentaire concernant les produits de provenance animale.
Alors qu'Elo discute de l'histoire de l'Arménie avec la famille, Stouf et Grigori initient un nettoyage total des vélos. Ce dernier est très méticuleux et apprend à Stouf beaucoup quant au démontage de certaines pièces.

Le soleil est là quand nous repartons direction Yerevan, la capitale où nous receptionnerons notre visa iranien.
Nous déjeunons en première classe, tout près d'un lac, avec vue sur le mont Ararat.
Alors que nous cherchons un endroit pour planter notre tente, le patron d'un resto nous invite à passer la nuit dans un immense jardin à l’arrière de la bâtisse. Il demande à préparer un repas rien que pour nous! La soirée fût délicieuse et notre hôte très amusant (« AAAAA Compote!!!! AAAA Cucumber!! »)

Alors que la procédure de visa est en cours, nous devons attendre quelques jours avant de pouvoir apporter nos documents à l'ambassade irannienne de Yerevan. (je vous laisse ici un lien concernant la procédure).
Nous nous installons dans un champs abandonné, vue dégagée sur le mont Ararat, pendant quelques jours. Elo en profite pour faire du yoga, jouer de la musique et lire un livre intitulé « Conversation avec dieu » de Neale Donald Walsch. (*Trois tomes que vous pouvez écouter en audio expliquant tout sur la vie d'une façon très simple et spirituelle. Elo vous conseille vivement de l'écouter car il vous apportera beaucoup de reponses aux questions que vous vous êtes toujours posés. Il vous permettra de comprendre certains fonctionnements et aspects spirituels de la vie.). Stouf a fait plusieurs allers-retours à Yerevan pour acheter les outils dont nous avions besoin pour nos vélos et faire quelques courses.
Il est temps pour nous de quitter ce petit havre de paix et de rejoindre la capitale pour de bon.
Lena, une jeune voyageuse allemande nous reçoit chez elle. Nous partageons de superbes moments ensemble, discutons alimentation, voyage, villages alternatifs, huiles essentielles,... 

Nous obtenons finalement notre visa iranien et fêtons cela autour d'un bon repas.

Bien avant d'arriver à Yerevan, Lilit, une CouchSurfeuse armenienne, nous avait invité à passer un weekend dans sa maison de campagne. Nous la rejoignons chez elle puis partons à Talin chez ses parents en voiture avec son frere et sa soeur. Nous passons l’après-midi à nous balader dans les pairies alentours, respirant un air des plus pur. Nous échangeons beaucoup avec Lilit à propos de l'histoire de son pays, de ses conflits avec la Turquie et l'Azerbaidjan. Nous sentons une legère haine des arméniens envers ces pays turcophones. (Par les temps qui courent nous pensons que la haine n'est certainement pas l’énergie qui va changer les choses. Nous essayons de lui expliquer cela: même s'il est plus « élevé » de tout aimer, on a le droit de ne pas aimer quelque chose ou quelqu'un un court instant, mais un jour ou l’autre cette haine doit être maîtrisée. Expulser les sentiments d’injustice, de vengeance, de négativité permet d’accepter la vie pleinement, de sortir des conflits, de transcender les obstacles et de ressentir que LA VIE EST BELLE!!) Elle nous explique que son pays était bien plus vaste avant, que la plupart des lieux que nous avions traversé en Turquie étaient jadis arméniens. Encore aujourd'hui ces mêmes voisins veulent empiéter sur le territoire arménien. Elle nous raconte l’histoire d’un pays rythmé par les guerres et un génocide.
La maman de Lilit nous explique également que les familles arméniennes préfèrent que leurs enfants se marient avec des arménien(nne)s pour conserver leur culture, leur authenticité, et leur nationalité.
Nous comprenons leur volonté de préserver leur patrimoine, de rester unis, mais cette pensée est réductrice; en effet, elle sous-entend une union nationale (c'est bien) et non une union universelle (c'est mieux)! Ce "patriotisme" donne un peu la sensation qu'ils ont peur de se mélanger à l'autre, peur de partager leur culture avec des étrangers, Si un péruvien est en total accord avec les valeurs de l'arménie, il lui sera difficile d'être accepté, et les chances de se marier avec une arménienne seront quasi nulles...
Nous avons la vision d'un monde futur où l’humanité entière s’éveillera au fait que nous sommes UN, une entité appartenant au Grand Tout! Puisque Tout est interconnecté, l'autre c'est moi et je suis l'autre, Personne n’est au-dessus de personne et nous naissons tous LIBRES ET ÉGAUX ! Encore faut-il le savoir... Lorsque nous sommes dans cette conscience là, nous cessons de voir en notre voisin notre ennemi, et nous réalisons qu’en l’aidant, nous nous aidons, qu’en le respectant, nous nous respectons, qu’en l’aimant nous nous aimons. Et qu’en faisant tout pour qu’il soit en PAIX, nous sommes en PAIX ! Nous réalisons que les graines de bienveillance, d’amour, de partages, de joies communes que nous semons, non seulement germent en nous, mais également dans le monde entier. Nous voyons un monde où les différences de chacun deviennent une force, où les gens se considérent enfin comme les frères et sœurs d’une seule et même famille, et, guidés par l’AMOUR, ils briserons ensemble toutes les frontières, se rassemblerons pour ne former qu'Un seul et même peuple prospérant partout sur la planète, vivant en harmonie avec la nature.

Nous rentrons à Yerevan, avant de reprendre notre monture direction Garni. Cette ville nous fait faire un détour mais nous voulions connaître ce lieu magique dont tout le monde parle. Un dernier « coucou » à la capitale depuis un point de vue nous laissant découvrir aussi les montagnes à venir et l'immense canyon tant convoité! 
Là-bas, nous dévalons la pente menant au coeur du canyon où, aujourd’hui encore, coule en abondance la rivière d’Azat. Le plus surprenant est la forme particulière des falaises: ce sont des orgues volcaniques, nous n'en avions jamais vu, une formation de colonnes basaltiques appelée « Symphonie des pierres ». Tellement impressionnés nous installons notre campement au sein de la gorge, près d’une glotte ^^’. Le lendemain nous suivons le courant d’Azat qui nous mène chez un homme vivant bien loin de la civilisation. Il nous offre un café et nous passons un moment avec ses deux adorables chiens qui nous suivront sur plusieurs kilomètres. 
Alors qu'il est temps pour nous de rejoindre la surface, nous découvrons sur le chemin de l'ascension, un crabe en plein soleil!?! Nous lui donnons un peu d'eau et essayons de touver une explication quant à sa présence. Ne comprenant pas pourquoi il se trouve ici, nous le plaçons tout près d'un petit ruisseau et reprenons simplement la route. Alors que la pluie nous joue encore des tours, une famille nous invite à prendre le déjeuner en attendant que le beau temps revienne!

Quelques jours plus tard nous rencontrons de nouveau un crabe. Elo, en se réveillant, et après s’être refroidit le visage au bord de la rivière, revint près de la tente. Là, elle soulève son sac à dos et se retrouve nez à nez avec un crabe! Surprise, elle recula, et resta figée les 2 mains en l’air! L’animal appeuré resta lui aussi figé les 2 pinces en l’air! Nous ne sûmes jamais qui imita l’autre, mais la situation était poilante :) Nous l'attrapons afin de le remettre dans la rivière.
20/04/2018 - 29/05/2018: Nous approchons d'Artashat où nous rencontrons Sona qui nous invite chaleureusement à passer plusieurs jours dans sa famille. Sa maman donne des cours d'approfondissement en langue russe auquels nous avons participé. Cette langue est vraiment difficile à prononcer (à noter que tous des arméniens parlent autant russe qu'arménien).
Sona a pu partager avec nous les différends que beaucoup de femmes arméniennes ont avec leurs parents quant à leur vie future (en tant qu’épouse ou mère). Ici, après 20 ans, la femme est considérée comme trop âgée pour être mariée. Il faut que le prétendant demande l'accord aux parents (quand ce n'est pas un mariage arrangé), paye une « dot » et que la femme vive dans la famille du mari... La religion a tellement lobotomisée les esprits que vivre ces injustices, cette discrimination est devenu chose commune. Il serait tellement bon de briser ces modèles réducteurs et irrespectueux qui restreignent l'esprit des gens et les enferment dans une prison mentale.
Il a fallu plus d'un siècle pour que cela change en France, même si, encore aujourd'hui, les mentalités patriarcales persistent.
Malgré tout, on comprend que certaines populations aient besoin de vivre ce genre d’expériences pour s’éveiller à un autre possible. Plus la situation est pénible, plus le déclic sera important, et alors chacun choisira en conscience une voie plus juste, plus belle et plus vraie <3
Ce moment partagé a permit à Sona de se livrer vraiment sur elle et ses envies. Nous l'avons écouté attentivement et lui avons glissé quelques conseils.
LA LIBERTE est si précieuse de nos jours!!!!

Nous remontons sur nos vélos en direction des montagnes de l'Est où nous pourrons admirer le monastère de Tatev. Nous empruntons alors une route magnifique où nous faisons la rencontre de Grégoire, un cycliste français de retour de Chine. Super heureux de notre rencontre nous campons ensemble au sein d'un canyon. Nous echangeons beaucoup sur nos différentes péripéties. Une très belle rencontre!

Nous poursuivons notre route dans les montagnes, traversons des petits villages atypiques, des panoramas splendides et des forêts semblables à celle de Brocéliande. Une énergie mystique y réside! Nous nous y installons, dînnons et rangeons nos affaires quand tout à coup des cris d'animaux retentirent à travers toute la forêt. Nous sursautons et stoppons tout mouvement. Ne sachant pas à quoi nous attendre, nous rejoignons gentiment l’intérieur de la tente après avoir croisé les yeux de l'un d'entre eux!!! Quelques minutes plus tard nous nous rendons compte que ce sont en fait des renards! Leurs cris ressemblent à s’y méprendre, à ceux d'un singe... c'est troublant!

Nous entamons notre ascension vers Tatev. On s'accroche car il fait très chaud et la route est difficile, puisque faite de terre. Quelques mètres avant d'atteindre le sommet, une tempête furtive et intense nous tombe dessus. 
Nous voilà enfin arrivés! Epuisés, nous reportons la visite de l'église à demain.

La journée s'annonce très ensoleillée, elle nous offre une vue magnifique sur une montagne enneigée. Une chienne vient animer notre petit déjeuner. Elle nous suit lors de notre petite visite, mais pas que... Alors que nous pédalions direction Kapan, elle devient notre compagnon de route! Veillant sur nous, elle nous suit presque jusqu'au point de rencontre fixé avec nos amis cyclistes Elis et Lukas. Trop effrayée par un chien sur la route, elle fait demi-tour sans que l’on n’ai pu lui faire nos adieux. C'est le cœur heureux de l’avoir connue que nous nous séparons ainsi.

Elis et Lukas, couple Italo-germanique, sont partis pour une aventure à vélo dans le but de rejoindre l'Australie. Aprés avoir visités l'Iran, ils se dirigent maintenant vers la Géorgie, l'Azerbaidjan, l'Ouzbékistan avant d'atteindre le Pamir. Végétariens, nous avons eu de très bonnes discussions concernant la cause animale. Nous avons partagé nos expériences de voyages à vélo et nos projets futurs (village alternatif...). So lovely!!! Une belle amitié s'est crée.

Voilà que nous arrivons à Kapan où nous ferons du WorkAway dans un camping en permaculture pendant 15 jours. Nous faisons la connaissance d'Armen qui cherche à développer des campings en permaculture le long des chemins de randonnée. Nos activités se résument à s'occuper de son jardin en permaculture, couper les hautes herbes, dégager les ronces de l'enclos, accueillir les touristes (un couple franco-germanique et un randonneur français). 
Pendant 3 jours nous nous retirons dans un petit village coupé du reste du monde, où nous préparons des terasses pour un futur camping permaculture. Nous jouissons d'une maison avec vue surplombant la vallée.
Ces 15 jours ont été un moyen de se reposer avant la dernière montagne à franchir: 1800m.

Ce sont nos derniers coups de pédales en Arménie avant d'entrer en Iran. Notre première journée se solde par un +900m. Nous sommes contents de notre performance et la célébrons auprès de deux locaux qui nous laissent dormir dans leur propriété. Nous vivons des supers moments et rions beaucoup! Nous ne tardons pas à rejoindre notre tente car demain la même journée nous attend (900m à gravir).

Le versant Nord nous montre des paysages sauvages où s'écoulent quelques rivières, le versant Sud nous offre un petit coin de paradis où nous passerons deux jours afin de profiter encore un peu de notre connection internet. C'est ainsi que nous nous lançons dans la lecture d'Ami, l'enfant des étoiles.
Cette nuit sera à jamais inscrite dans nos mémoires. Un orage juste au dessus de nous gronde sérieusement. Des éclairs impressionnants illuminent l’intérieur de la tente toutes les 5 secondes. Jamais nous n'avions vécu cela auparavant!

Le lendemain nous partageons un festif déjeuner avec des locaux avant de rejoindre Meghri, petite ville construite dans la vallée frontière de l’Iran. Nous y rencontrons par hasard trois frères qui nous laissent installer la tente sur leur lieu de travail, un jardin fruitiers. Nous nous lions d'amitié, rigolons bien et profitons de nos derniers moments en Arménie avec eux. Ils ont été incroyablement gentils avec nous, au point de devenir notre gros coup de coeur. Quoi de mieux pour finir notre traversé arménienne en beauté.
 
Que de beaux souvenirs dans ce magnifique pays montagnard.
Mille merci à tous, « Arpeles »!!!

 
 



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