S'ELEVER HAUT...
(C’leVO)

Notre aventure en photos!
France -> Japon
France (12/12/2019)-> Mexique (soon)

     
20/09/2017 - 21/09/2017
Après une bonne nuit revitalisante et au calme, nous déjeunons avec nos hôtes, lesquels nous apprennent qu'ils avaient déjà hébergés deux autres cyclistes avant nous. Des Warmshowers dans l'âme! Nous voilà donc repartis, sac à dos chargé de fruits et légumes du jardin. Ce soir un Warmshower nous attend à Eskishehir.
Nous atteignons la ville rapidement et profitons pour faire un tour chez differents "doctors bike". Amazone a besoin d'un fond de jante. Un Dr. nous offre un rafraîchissant ainsi que 2 fonds de jante usés (nous les prenons), un autre nous fabrique 2 fonds de jante sur mesure avec de la récup. Malgré tout, nous en achetons des neufs! En effet, ce ruban paraît insignifiant, mais a toute son importance.
Nous recevons un mail de notre Warmshowers qui nous apprend qu'il ne sera pas là entre 19h30 et 22h30. Nous lui répondons en insistant sur le fait qu'il est 17h que nous sommes déjà sur place. Sans réponse, nous nous rendons au point de géolocalisation Warmshowers, mais il s'avère que ce point n'est autre que la gendarmerie. Nous attendons de ses nouvelles, en vain.  Après quelques heures nous plantons la tente près d'un chantier en construction. Nous sympathisons avec les gardiens qui nous offrent le thé.
Le lendemain matin les ouvriers kurdes nous invitent au petit déjeuner. Ils nous parlent de la situation de ce peuple, considéré comme "de seconde classe" en Turquie. Selon leurs dires la situation économique est si difficile dans la partie kurde de la Turquie qu'ils viennent travailler dans l'ouest l'été et repartent dans leur contrée l'hiver. Leur identité est bafouée, leur langue interdit d'usage... Bref leur situation n'est pas simple.
Nous chevauchons nos montures et repassons en ville acheter un nouveau jeu de cordes pour la guitalele avant de partir pour de bon.
Après quelques kilomètres, un employé d'une station service Sunpet de Odunpazar nous fait signe de faire une halte. Nous échangeons quelques mots, il nous propose de bivouaquer juste à côté, sur un petit bout d'herbe. Nous faisons la connaissance d'un petit chat super fragile, mais tellement calinou. Nous décidons de rester car nous aimerions pouvoir mettre un peu à jour le blog... mais la vie en a voulu autrement. Les gens s'attroupent autour de nous, nous discutons, dégustons un melon qui nous avait été offert. Puis, des jeunes kurdes et Syriens arrivent, nous passons un chaleureux moment en leur compagnie. Nous découvrons que la station service comporte des douches. Quel aubaine, nous nous empressons de la prendre! Après une "histoire d'assiette" plutôt rigolote avec les gars de la station, on part se coucher dans la bonne humeur :)
22/09/2017 - 24/09/2017
Nous nous levons tôt, le çay est près. Nous consultons les news sur Facebook: un super cadeau de Sarah (notre amie malaisienne) nous attendait. Elle nous a concocté un dessin génialissime rien que pour nous!! MERCI!
Stouf s'engage ensuite à remplacer le fameux fond de jante de la roue arrière d'Amazone, mais la remise du pneu est difficile. Après avoir cassé ses 2 plus gros démontes-pneus, il parvient à ses fins.
Nous partons tard de la Station, mais en sécurité! Les paysages anatoliens changent, tout devient maintenant plus rocheux et poussiéreux. Nous traversons de petits villages où cohabitent maisons en terre-paille délaissées et maisons plus modernes et habitées.
Nous jetons l'ancre au village de Beylikova, dans un parc qui paraît abandonné. Ayant beaucoup de retard sur la toile, nous envisageons de rester deux nuits. La première nuit est calme, nous dormons bien. Au petit matin les choses se gâtent! Nous enfilons pantalons, chaussettes et blousons. Il fait plus frisquet à 800m d'altitude. Vers le milieu de la journée, des groupes d'ados s'attroupent autour de nous pour discuter. Nous échangeons quelques mots mais leur exprimons notre envie d'être seuls car nous devons impérativement avancer sur notre blog. Cependant, ils en décident autrement et restent parfois figés, debout face à nous, sans rien dire... nous nous sentons comme des bêtes de foire. Ils nous jettent un petard, on entend au loin des "fuck..." Adressé à Elo. Bref, des ados qui ne savent vraiment pas comment occuper leur journée. Un bel exemple du difficile respect de la femme, qui plus est l'européenne. Nous nous demandons alors sur quel fondement repose leur image de cette femme européenne.
Durant la nuit alors que nous nous apprêtions à dormir, on entend tout un groupe débarquer en mobylettes autour de la tente. Après avoir essayé de nous faire sortir en nous lançant quelques "hello" ou "how are you ?", ils finirent par repartir comme ils sont venus, et nous pûmes tenter de nous reposer.

Le lendemain matin Elo, furieuse de leur comportement et de leur non respect vis-à-vis des femmes, plie bagage rapidement expliquant à Stouf qu'elle ne veut pas petit déjeuner ici. Nous quittons donc le village pour un autre plus paisible afin de profiter pleinement d'un petit déjeuner sans regards indiscrets.
Une belle montée sur un chemin de traverse nous attend. Nous la franchissons sans effort particulier à croire que ça y est nos muscles sont habitués.
A ce moment là, nous constatons de part le paysage que nous sommes arrivés sur le plateau semi-aride de l'Anatolie à plus de 900m d'altitude. Un désert s'annonce devant nous. Nous sommes loin des villes et grandes routes, l'air est meilleur, malgré une poussière plus qu'omniprésente. L'aridité et la roche blanche offrent un décor magnifique, authentique.
Intrigués par toutes ces tentes plantées à chaque entrée de village, nous entamons la discussion avec une kurde dehors. Elle nous invite à boire le çay. La situation de ces kurdes nous est révélé: Ils vivent dans le sud-est de la Turquie et viennent chaque année participer au ramassage des tomates, oignons ou encore melon (les trois cultures prédominantes de la région) pour gagner un peu d'argent. 
Contents de nous connaître, ils nous proposent de planter la tente à leurs côtés. Nous déclinons leur offre, nous voulons faire un peu plus de kilomètres aujourd'hui. Ce sera à Memik que nous bivouaquerons ce soir près d'une fontaine. Avant de s'installer nous croisons Levent, un berger de ...vaches!!! A notre grande surprise il s'adresse à nous en anglais. Il nous demande de le suivre chez lui pour manger et prendre une douche. Réjouis de cette invitation, nous remercions l'univers de nous avoir permis de rencontrer cet homme sur notre chemin, surtout après la petite épreuve de la veille.
Levant et sa famille ont été géniaux. Nous repartons les mains emplis de tomates, de böreks menthe-patate, et même un foulard pour Elo. Elle qui voulait repousser ce moment...  Alors que nous nous apprêtons à fixer les sardines, un autre berger de... moutons cette fois ^^ vient nous voir et nous propose de déjeuner avec sa famille demain matin. Notre spot de ce soir est parfait: de l'eau, une vue magnifique, un ciel étoilé et une lune à tomber par terre. Le paradis sur terre!! Sauf que nous avons omis une chose: les moustiques :/Eux aussi sont là!
Même si nous ne pouvons pas rester dehors, nous admirons la lune depuis la fenetre de notre nid d'amour.
25/09/2017
Réveil en douceur. Ici, le silence règne. Direction la maison du berger, un petit déjeuner nous attend. 
Ösjan et sa famille sont vraiment adorables. Nous mangeons à notre faim et repartons même avec des petits cadeaux, Kiymet, sa fille offre à Elo un magnifique foulard et un bijoux. Très touchée,  elle ne peut repartir sans offrir à son tour un présent. Bien-sûr la femme d'Ösjan n'oublie pas de nous glisser un sac remplit de tomates et de poivrons.  
Nous sommes bien contents que les gens soient aussi généreux car on nous apprend que nous ne trouverons ni de supérettes ni de boulangerie sur notre route pendant un moment. Les villages sont très petits et parfois à moitié abandonnés. 
Aujourd'hui, on grimpe en partie sur des routes en graviers où passent des camions à vive allure (miam miam la poussière!!!). Notre ascension se terminera sur du goudron. Les paysages sont de plus en plus beaux et vraiment atypique. Petit à petit nous redescendons et campons près d'une rivière sur le versant d'une colline à Yenice. Une fois n'est pas coutume, nous sommes toujours à la recherche de l'endroit qui nous offrira un beau point de vue. Malheureusement, ici aussi, ce sont les moustiques qui font la loi. Impossible d'y échapper même imbibé de produit anti-moustique.  
Seule solution: la tente. Ce soir comme tous les soirs, nous ne veillons pas tard.
26/09/2016-27/09/2017
Ce matin, comme hier matin, nous nous sentons bien ici. Nous sommes plus lents pour ranger nos affaires. Attelés à nos montures, nous sommes admiratifs de la beauté du paysage, à la fin de chaque petite montée. En traversant les villages, nous ne passons pas inaperçu. A notre habitude nous discutons avec les hommes âgés attendant l'appel à la prière, partageons un çay avec des bergers, saluons de la main ''Merhaba". 
Nous constatons que nous nous arrêtons peut être un peu trop et n'avançons pas autant que nous le voudrions. Nous décidons de refuser certaines invitations au çay. 
Le soleil se couche de plus en plus tôt, nous tâchons de planter la tente avant son coucher, 18h30. Ce soir, nous passerons la nuit perchés sur une colline, dans un champs de paille près du village d'Inler. OKLM comme dirait Stouf! La lune brille, mais un nuage nous guette. C'est en dégustant notre tisane, que notre "TV-Nature" nous propose un changement de programme: orage et éclairs animés nous est proposé. On ne zappe pas jusqu'à Ce que la pluie nous parvienne. Celle-ci, lente et régulière, nous bercera une bonne partie de la nuit.

Le départ se fait tard ce matin. Non seulement l'endroit nous procure une sensation de bien-être total, mais Elo décide pour la 1ère fois de cuisiner pour ce midi. c'est ainsi que, tout en petit déjeunant, elle nous prépare du bon riz sauce soja. Fins prêts, y a plus qu'à déguster. 
Nous continuons de vallonner entre les montagnes. Les terres aux alentours sont beaucoups trop seches!! Quand tout en haut d'une montée, Elo aperçoit deux petits chatons dans un champs, juste à côté de la route. 
Nous décidons donc de déjeuner près d'eux. L'un est plus courageux que l'autre, il nous approche alors que nous installons notre nappe de pique-nique. Il se met à manger un peu de pain, du poivron avant de se refugier dans une de nos sacoches!! Ooooh ce petit minou adore les calinou, les bisous. Nous nous posons la question: Sont-ils abandonnés ou bien leur maman est juste partie chasser? Les deux chatons se portent vraiment bien. Autant pour ce petit minou que pour nous, la séparation fut difficile, il fallu se détacher d'eux après cet intense moment d'amour.  partagé. En reprenant la route, nous découvrons le paysage qui nous attend en pleine descente. Une impression de Sahara aux dunes de terre
Aujourd'hui fut un grand jour Elo finit enfin notre produit vaisselle Bio écocert qui nous accompagnait depuis un an sur les routes. Moment intensément chargé en émotion! 
Ce soir, c'est encore plus haut dans les collines de terre que nous planterons la tente, loin du petit village de Güzelyayla, dans un silence ambiant, avec une vue implacable... nous nous sentons bien!
28/09/2017
Aujourd'hui est une date importante. Cela fait un an, jour pour jour, que nous avons commencé notre vie de nomade à deux. Pour l'occasion, nous avons fait ce petit montage. A vous de voir la différence en un an sur la route de Grandline!!
Nous prenons le temps ce matin, car Elo est très intéressée par l'histoire des différents personnages d'un des mangas préférés de Stouf: Naruto. Nous écoutons alors des vidéos qui décrivent très bien chaque personnage. Certains d'entre eux, mais plus particulièrement , Hashirama Senju, 1er hokage du village caché de la feuille, émeut beaucoup Elo. Elle retrouve dans ce personnage la sagesse et la vision de la vie qu'elle possède. 
Après ce moment "philosophique" que nous nous offrons (car ce Manga est rempli de Sagesse) survint un petit cadeau: le problème du jour! L'élastique à l'intérieur d'un des 2 arceaux de notre tente cède! Nous voilà donc cherchant une solution, afin de le repasser dans chaque maillon... Et d'y rajouter un bout. Mission réussie (merci aux anciennes cordes nylon de la guitalélé ^^). 
Nous pouvons enfin rejoindre la route. Deuxième petit cadeau: La pluie! Nous nous préparons rapidement et efficacement. Nous sommes tout de même contents de sentir la pluie cela faisait 4 mois. Le petit point négatif est que les camions à chaque passage nous aspergent. 
Nous ne baissons pas les bras et continuons en atteignant la ville de Kulu. Coucou le coucou Stash-Stash! Hummm...Ici nous pourront faire quelque courses. 
Malgré la nuit, nous essayons de trouver un endroit où dormir. De préférence en sortie de ville car demain nous souhaiterions y trouver un magasin de vélo (il nous faut de nouveaux démontes pneus, robustes). Ce sera derrière un hangar, sur un champs de terre (le détail est important) que nous resterons ce soir.

 
 



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