S'ELEVER HAUT...
(C’leVO)

Notre aventure en photos!
France -> Japon
France (12/12/2019)-> Mexique (soon)

     
29/09/2017
Alors que nos yeux s'ouvrent doucement, la pluie commence à se faire entendre. Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour tout remballer. 3, 2, 1,.... GOgogooo
Même si nous nous dépêchons la pluie nous rattrape. La tente est trempée et pas seulement... elle est aussi pleine de terre. 
Nous reprenons la route vers le centre ville à la recherche d'une boutique de vélos. Rien en vue. Nous chargeons nos gourdes et partons illico presto. Aujourd'hui enfin nous découvrirons le fameux lac de Tuz!
Alors que nous pédalons, Elo installe son boomer, nous écoutons  des histoires concernant d'autres personnages de Naruto. Le vent se lève, les 7 km qui nous séparent d'un point de vue sur le lac sont interminables. Le pire à vélo c'est vraiment le vent de face!!
Après une lutte acharnée, nous méritons notre petite pause déjeuner. Nous traversons enfin le lac par un petit chemin de terre, seul le sel domine les alentours, l'eau s'est évaporée avec les chaleurs arides. 
Nous laissons les vélos pour marcher un peu sur ce sel. Le lac ressemble au désert de sel en Bolivie, en miniature bien sûr. 
Au moment de repartir nous sentons la fraicheur s'installer. Il est temps de nous trouver un endroit pour dormir. Nous apercevons la ville au loin, mais pas question d'y camper. Ce sera derrière une ferme abandonnée, cachés de la route principale, paille au sol, que nous passerons la nuit.
30/09/2017
Le détail de la paille n'est pas à négliger. En effet même si elle est volatile, elle ne salit pas comme la terre. Le vent souffle, la fraicheur matinale se dissipe laissant place à la chaleur du soleil. 
Arrivés en ville, Elo s'arrête faire quelques emplettes au marché couvert. Elle adore ces endroits. D'étal en étal, Elo se voit offrir deux-trois légumes supplémentaires par certains marchands. Elle en ressort avec le sac plein en ayant dépensé à peine 1€. 
Un peu plus loin, nous achetons du pain dans une boulangerie tout près de la mosquée. Alors que Stouf recharge sa gourde, un turc parlant français s'approche et lui demande de venir boire le café après la prière. Nous acceptons. 
Pendant ce temps nous retournons à la boulangerie commander une "pide" pour deux à 6 Tl soit 1,50€. Le plus étonnant est que la boulangère nous prépare non seulement notre "pide" mais aussi une petite salade de légumes à côté. Quelle gentillesse.!! 
Nous voilà partis pour le Café-time, et en français s' il vous plaît. Il est vraiment heureux de nous recevoir. 
Nous ne tardons pas trop car le temps file et la nuit arrive trop vite maintenant. 
Nous ne faisons que monter... Lorsqu'à un moment donné, notre navigateur nous fait quitter la route principale, pour rejoindre une route sensée suivre un lac de près. Arrivés au niveau du lac, il semble nous indiquer que la fameuse route se trouve sous l'eau... Petit problème, le lac a du prendre de l'ampleur et a donc immergé la route. Nous sommes obligés de couper à travers champs (la flemme de faire demi-tour...). L'affaire est complexe, ça monte et ça glisse. On rejoint tant bien que mal la route, exténués
Dans cette partie de la Turquie, nous retrouvons des paysages "un peu moins" arides, des champs de paille, des ruisseaux, des fontaines en bords de route, des petites forêts...
Avant la dernière montée, nous nous voyons invités par un couple pour un café. un moment fort sympathique.
Et c'est parti, dernière montée avant la ligne d'arrivée. Comme à notre habitude, nous dormirons sur une colline, au milieu d'un champs de paille, à 1250m d'altitude, au calme :)
01/10/2017-02/10/2017
Ce matin, les températures sont plus fraiches que la veille. C'est le début de la fin des grandes chaleurs. Toute la journée nous avons dû jongler entre: se découvrir lors de nos ascensions, et se couvrir jusqu'au bout du nez dans les descentes! Malgré d’épais nuages, le soleil parvient à nous réchauffer de temps à autre. La journée est plutôt calme, nous voguons de village en village. Un pommier sur la route nous attire, alors nous nous attardons à une cueillette improvisée, pour ensuite nous installer près d'une fontaine pour déjeuner. Il faudra attendre quelques minutes avant qu'une vache et son veau viennent se désaltérer à quelques centimètres de nous. Pour Élo, aujourd'hui, c’est Shampoing... après 6 jours passés sans en faire un seul, ça fait plaisir. 
Avant d'atteindre notre dernière montée de la journée, un couple nous offre un petit café. Ils sont tellement souriant, heureux de nous inviter. Réconfortés par ce petit présent, nous poursuivons notre ascension. Nous rencontrons une famille en voiture qui nous invite à les rejoindre demain. Tuncay parle très bien anglais, un bien meilleur niveau que nous. Nous comprenons qu'il possède une maison dans le village que nous venons de passer, ainsi qu’un pied à terre dans la prochaine ville que nous traverserons. Vu que nous ne sommes pas sûrs d'avoir tout bien saisi, nous échangeons nos numéros et projetons de lui envoyer un message demain. Le temps se gâte, il urge de nous trouver un spot pour cette nuit. A peine la tente déployée, le vent souffle, la pluie tombe et l'orage approche. Nous arrivons tout de même à planter la tente mais les sardines ne tiennent pas: le vent souffle comme jamais!! Elo fait poids dans la tente, tandis que Stouf, depuis l’extérieur, retient le cerf-volant contre le sol, tel une « sardine humaine ». Le vent est tellement puissant qu’il nous effraie un peu, une première !!
La tempête s'abbat sur nous... heureusement elle ne durera pas! Ouf!!! Le vent s’est calmé. Nous dinons à l’intérieur car il pleut toujours. Cette mésaventure nous aura tout de même apprit à nous méfier de la météo!


Ce matin nous partons déjeuner non loin d’ici, à la recherche d'un abri car nous ne savons pas à quoi nous attendre avec tous ces nuages à l’horizon! Finalement le temps semble clément alors nous nous installons près d'une fontaine, pas du tout à l'abri :)
Nous reprenons la route, lorsque nous croisons notre ami Tuncay qui nous invite chez ses parents à Terlemez Köyü. Nous acceptons et restons toute la journée chez eux. Nous avons droit au fameux çay et pour le soir au plat traditionnel : Omelette aux tomates et poivrons. Tout provient du jardin bien sûr! 
Ils invitent des amis, dont un oncle qui parle français. Stouf teste son vocabulaire turc apprit depuis 1 mois, lui pose plusieurs questions de grammaire etc... Nous passons une excellente soirée.
03/10/2017
Départ tôt. Direction: la Cappadoce. Nous avons un Couchsurfer qui nous attend. Apparemment, il possède un hôtel à Göreme, dans lequel nous pourrions avoir une chambre. Ce village fait parti des lieux où se trouve les cheminées de fée. Nous avons vraiment hâte d'arriver.
Comme les jours passés, nous n’avons fait que monter, descendre, monter, descendre... ça nous fait les cuisses! Sur le chemin, nous observons déjà un paysage différent. Nous ne sommes plus très loin.
Depuis Uçhisar, nous admirons la splendeur de la montagne et des cheminées de fée qui se trouvent devant nous. Nous contemplons les maisons troglodytes.
Juste avant d'arriver à Göreme nous faisons la rencontre de Julien et Léa, charmant petit couple de français, parti pour 8 mois à vélo en Europe et en Turquie. Le feeling passe très bien, nous échangeons nos numéros espérant se voir demain pour une ballade rando ou pour un çai.
Nous trouvons l'hôtel de notre coutchsurfer et découvrons que nous partageons la petite chambre avec trois autres personnes. Autant vous dire que nous cherchons encore la place pour mettre tous nos bagages.
N'ayant absolument rien à disposition pour mettre à l’abri nos vélos, il accepte que nous les installions dans une chambre sans fermer à clé. Il nous annonce qu'ici on ne peut pas cuisiner donc que si on veut manger c’est dans son resto, ou ailleurs. Nous choisissons une de ses tables. Une fois le diner fini et réglé, nous demandons pour la douche et un lieu pour préparer notre café du petit déjeuner de demain. Il nous dit avec sérénité que la douche est payante et que si l’on veut de l'eau chaude (pour le petit-déjeuner) il veut bien nous l’offrir gracieusement.
Waouhhh! Génial Couchsurfing, un vrai petit buissness. Très déçu, nous nous mettons au lit et bossons notre blog. Elo étend ses vêtements lavés de la veille sur les barreaux d'un des lits superposés, car pas tout à fait sec. Lorsqu’arrive notre Couchsurfeur national avec deux clientes « potentielles »... À la vue de la chambre, elles décident de ne pas rester (normal: à 7 dans 5m2). Il revient alors en trombe et pose la faute sur Elo qui n’avait pas à étendre ses affaires sur un autre lit que le sien. Elle tente de lui expliquer qu’elle n’est pas la cause du problème, mais bien l'entassement d’humains dans une aussi petite pièce... trop tard, il a déjà claqué la porte en lui manquant de respect.
Nous nous demandons s'il ne serait pas préférable de partir mais il se fait tard et nous ne savons pas de nuit où trouver un lieu pour bivouaquer.
Bref, nous restons et profitons d'un lit superposé pour la nuit.
04/10/2017 - 06/10/2017
Nous partons fissa ce matin... En direction d’Avanos, nous croisons des tables juste en face de cette magnifique montagne. Nous restons une bonne partie de l'après-midi. Quand nous recevons un message du couple français nous invitant à un çay. Nous prenons le temps de nous découvrir, échanger nos voyages et expériences. Ces quelques heures passées à leurs côtés nous ont vraiment plu. Le soleil se couche, les températures descendent à -4C cette nuit! Nous bivouaquons non loin des tables de ce matin. 
Ça y est le froid a fait son apparition, mains et pieds glacés. 


A 5h30 du matin ce n'est pas la mosquée qui nous réveille mais le bruits des montgolfières. Nous assistons au lancement de trentaine de montgolfières au pied des cheminées de fée juste à quelques mètres de notre tente. Waouhhh quel spectacle!!!
Aujourd'hui nous restons ici car le blog doit être mis à jour, il a aussi de la couture en attente pour Elo et re-pliage de tous nos vêtements pour optimiser l'espace dans nos sacoches. Une journée bien chargée. Elo se pavanera entre les cheminées pour faire une vidéo avec notre gopro qui fonctionne (tant que les températures ne descendent pas en dessous de zéro). Ce soir la lune nous éclaire de toute sa lumière. Elle nous régénère...
06/10/2017 - 09/10/2017
 Ce matin, alors que nous nous dirigeons vers Avanos à 12km de notre bivouac. Stouf se rend compte que le roue arrière d'Aphone est à plat. Il la regonfle un peu, le temps de trouver un "doctor bike" dans cette petite ville d'Avanos. L’objectif aujourd’hui: réparer cela (1), acheter des démontes-pneus solides(2), remettre du crédit pour nos téléphones(3), faire quelques achats d'épices, de légumes et de fruits au marché(4). Première mission réussie avec succès. Les démontes-pneus demeurent introuvables... Les Gigabytes sont ajoutés sans problème, ne reste plus qu’à se diriger au marché !Alors qu'Elo fait ses emplettes, Stouf fait la connaissance de Makbul, un turc ayant vécu 45ans en France. Il nous invite au çay et tient absolument à nous aider concernant (2), notre deuxième mission. 
Il nous demande de patienter une ou deux heures le temps de faire des recherches de son côté. Nous allons alors pique niquer le long du Kilizirmak, sur une herbe fraîche et verdoyante, chose que nous n'avions pas vu depuis la Grèce.
Makbul nous appelle et nous annonce qu'il a réussi à mettre la main sur des démontes pneus. Il nous rejoint et nous en fait cadeau!!Quelle gentillesse!!!
Il se fait tard maintenant nous bivouaquerons non loin d’ici, sur une petite colline. Nous déciderons d'y rester un jour de plus, pour mettre toutes nos photos sur Facebook et produire une vidéo sur la première partie de la Turquie. 

Nous sommes finalement restés deux jours car Elo est tombée malade (indigestion).
Aujourd'hui nous prenons la route très tard. Nous passons le plus clair de notre temps à monter et un vent de face vient arranger les choses... difficile d'avancer dans ces conditions. Plus loin la pluie nous rattrape, mais nous ne flanchons pas. Jusqu’à ce que, de plus en plus forte, elle nous pousse à nous réfugier près d’un entrepôt.
Le soleil réapparaît enfin, pas le vent, qui lui, souffle toujours sur la plaine. 
Arrivés à hauteur du petit village Mahmat, des habitants nous propose un çay et à manger. Nous passons un agréable moment avec ces menuisiers
La nuit tombe, il faut se trouver un endroit. Le vent souffle, nous collons la tente près d'une maison en construction et ne tardons pas à se mettre au lit.
10/10/2017 - 11/10/2017
Alors que nous nous réveillons, une voiture arrive en direction de la maison près de laquelle nous nous étions installés. Nous saluons Unal, le propriétaire des lieux. Il nous invite à prendre le petit déjeuner. Nous le suivons et faisons la connaissance de toute sa famille, dont son bébé de 2 mois!! Il insiste ensuite pour nous faire visiter sa ferme... malheureusement, c’était un peu trop pour nous. « Ses » vaches marchent quelques heures par jour dans les montagnes, ok! Mais, le reste du temps, elles sont enfermées dans des espèce de caves/grottes, couchées dans leurs excréments, et où l’air y est irrespirable!! Nous leur envoyons beaucoup d'amour... 
Il nous invite à rester une nuit chez sa belle-mère « Büyükanne ». Nous voilà alors repartis chercher toute nos affaires laissées ce matin (bagages, tente et vélos). 
Nous passons l'après midi avec Buyukanne (qui signifie grand-mère, on ne se souvient plus de son nom).
Ce soir nous dormirons au chaud, mais sans douche. Nous allons donc battre notre ancien record de 6 jours sans douche, nous en sommes à 8 actuellement :) ouaiii génial !!!!

Cette nuit fut reposante. Nous saluons la famille et partons prendre notre petit déjeuner à 7km sur les marches d'une vieille bâtisse. Aujourd'hui le soleil nous réchauffe. 
Elo trouve un bâton solide pour remplacer la béquille d'Aphone. Stouf le travaille à l'aide de la petite scie portative d’Elo et de son couteau Thiers offert jadis par son papa. 
Cette trouvaille réconforte Stouf. Sur le vélo nous constatons que le paysage ne change pas beaucoup, toujours très aride, même si de plus en plus d'arbres apparaissent enfin le long des cours d'eau, ou d’anciennes rivières. 
Nous empruntons parfois des routes vraiment très poussiéreuses. C'est souvent avec le bandeau sur le nez et la bouche que nous pédalons. 
Ce soir nous plantons la tente tout près d'une voie ferrée à l'abri des regards. Ne voyant qu'un train de marchandise passer en l'espace de deux heures, nous en déduisons qu’il y a peu de train et que cette nuit aucun ne circulera. 
TVnature nous offre en début de soirée un ciel sans lune emplie d'étoiles, nous permettant d’observer correctement la Voie lactée...Magique! Nous sommes à 1030m d'altitude, tout semble nous indiquer que sommes minuscules dans cette immensité incommensurable... pourtant chacun de nous a un impact! Du macrocosme au microcosme, chaque forme de vie à son importance, chaque particule crée l’équilibre, même le vide de l’espace constituent ce Tout. La Terre joue son rôle, à nous de résonner avec Elle, de nous sentir appartenir à ce Tout, de vibrer dans la bonne direction, ici et maintenant !! Merci à cette Source qui a permis la vie sur Terre!

Bref :) Une fois au lit, nous réalisons l’erreur que nous venons de commettre. Le genre d’erreur qui te fait changer tes plans: PLUS JAMAIS NOUS NE NOUS INSTALLERONS PRÈS D’UNE RAME DE TRAIN!!!! En effet, il passe plus de train que nous ne le pensions alors on croise les doigts pour que cette nuit soit aussi calme que le ciel.

 
 



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