Nous avons finalement passés deux nuits au parc de Keshan avec nos 2 amies malaisiennes Sara et Rafi. Quelques minutes on suffit pour nous aimer tous les quatre! Nous voilà la veille en train d'échanger sur la vie en général, de manger de délicieux repas, de rire aux éclats :) 
Aujourd'hui, nous décidons de nous retrouver sur la route pour le déjeuner. Mais pour l'heure, nous devons acheter nos cartes SIM turque en ville. 
Après avoir pesé le pour et le contre, nous jetons notre dévolu  sur Turkcell, l'opérateur le plus approprié à nos besoins. Nous entamons alors la procédure d'achat mais l'employé nous demande d'attendre un peu "problème d'ordinateur". Une heure après, elle nous suggère d'aller dans un autre Turkcell en ville. Nous perdons du temps à le trouver. Quand nous y arrivons enfin, la procédure est impossible car rupture de stock de carte SIM. Nous repartons bredouille, et tout cet acharnement inutile nous a mis en retard, nous ne pourrons pas retrouver les filles ce midi. 
On reprend la route. Monotone, que ce trajet. Il nous ennui, et le trafic, trop dense, nous casse les oreilles. Positivons: nous avons  suffisament de place pour circuler, et avons nos boules quies. 
Enfin arrivés à un point d'eau au milieu de nulles part, nous rencontrons une famille turque en train de boire le thé. Le père nous en propose, nous acceptons. Nous avions lu que refuser un thé pouvait être mal interprété alors... Nous essayons d'échanger quelques mots. 
Après leur départ, nous fonçons  nous percher sur une colline à Hereke Mahallesi afin de passer la nuit au calme, loin du vacarme ambiant. Nous ne tardons pas à rejoindre Morphée.

05/09/2017 
Non seulement la route est dangereuse mais elle l'est d'avantage lorsqu'il s'agit de traverser des villes. L'espace pour les vélos n'existe pas. Désormais nous sommes voués à nous ranger sur le bas-côté à chaque passage de voiture. Nous sommes des cyclistes qui se considèrent comme des automobilistes. Chaud devant!!!! 
Nous retrouvons la mer dans la ville de Tekirdag où nous restons le temps d'acheter une carte SIM. Chose apparemment pas possible pour l'instant, que ce soit au centre commercial ou en centre ville, aucun magasin Tukcell n'en a en stock...
Il se fait tard, nous cherchons un endroit en sortie de ville. On aperçoit un coin d'herbe tout près d'une ancienne boite de night. Nous discutons avec le "gardien des lieux" qui nous dit que nous sommes les bienvenus et qu'il montera donc la garde!? Il nous propose d'utiliser des toilettes et nous apporte même quelques mets. Alors que nous finissons de manger la pluie pointe le bout de son nez. Nous ne tardons donc pas de rejoindre le lit.

06/09/2017
Que ce soit la dispute d'un couple venu se placer juste à côté de la tente (~10/15 mètres), ou bien le chant de la mosquée à 5h30 du matin. La nuit fut agitée!!! Malgré nos yeux fatigués au petit matin, on reprend la route principale où les voitures continuent de filer à toute vitesse. 
Un automobiliste nous interpelle, il nous donne par la fenêtre des figues violettes hyper sucrées et du chocolat. Ici, les figues sont délicieuses, on a l'impression de manger de la confiture. Hummm elles réveillent nos papilles gustatives. 
Plus loin, une surprise nous attend! Alors que nous progressions doucement vers Istanbul, Stouf, rêvant de piquer une tête au bord de la mer de Marmara, aperçoit en contrebas des vélos de cyclotouristes. Après vérification ce sont bien ceux de nos chères amies malaisiennes. Nous sommes  heureux de les retrouver par hasard, sans avoir communiqué d'un lieu de rencontre précis! Nous allons pouvoir passer d'autres moments en leur compagnie. Des tas de choses à se raconter. Les filles nous expliquent qu'elles ont rencontré un couple "americanobelge" de cyclistes venus à Istanbul dans le cadre d'une association d'aide aux enfants Syriens.
L'endroit, petit camping à Marmara Ereglisi, est un peu proche de la route. Heureusement la vue nous hypnotise et à un effet boule quies. Alors que nous ne cessons de partager nos aventures, la lune, basse sur l'horizon, prend une teinte orangée. Quel incroyable spectacle!

07/09/2017 - 08/09/2017
Nos amies partiront en début d'après-midi pour faire du camion-stop (suffisamment spacieux pour transporter les vélos) direction Istanbul. Nous choisissons de rester avec elles au maximum et déguster un repas concocté par nos deux Master chef Sara et Elo. Nous invitons le propriétaire des lieux à se joindre à notre petit festin afin de le remercier de sa gentillesse. 
Nous repartons ensuite tous ensemble. Après avoir salué une "dernière fois" les filles, nous continuons notre route. 
Et ce soir nous nous installons chez un pépiniériste non loin de Silivri. Il nous offre le thé et nous invite à rester dans sa pépinière pour la nuit. Nous rencontrons alors ses ouvrières, l'une d'elle parle anglais, elle vient d'Ouzbékistan. Nous nous entendons très bien et passons la soirée avec son mari et elle. Eux aussi dorment au sein de la pépinière. Ils nous expliquent un peu la situation des immigrés en Turquie qui viennent trouver un travail, en général dans le domaine de la terre, du maraîchage.

Le lendemain matin nous plions bagage et arrivont à Silivri!
Nous avons besoin de cash, malheureusement Elo bloque sa carte bleu alors c'est Stouf qui arrose désormais :)
Ensuite on se dirige sur le trottoir d'en face, dans le 1er Turkcell. 1h après, Stouf obtient ENFIN sa carte SIM tant désirée, ce qui nous permet de répartir du bon pied.
Arrivés à Kamiloba, le moment de trouvé un endroit pour notre campement est arrivé. Nous longeons la mer sur une piste cyclable et c'est alors qu'une personne nous parle en français. Étonné nous nous retournons et découvrons un syrien, Abdel Nasser, bien sympathique, qui nous propose de passer la nuit chez lui et ses enfants. Enchantés, nous partageons un thé sur la plage et nous faisons sa connaissance, un homme parlant un français quasi parfait, très cultivé. Nous lui posons quelques questions au sujet de la situation en Syrie, de son arrivée en Turquie. Amoureux d'histoire, il nous raconte tout cela avec passion. Aussi, il nous fait la promesse qu'en Turquie, il ne nous arrivera aucun problème (vol,...)

10/09/2017
Nous sommes donc restés deux jours chez cette belle famille syrienne. Nasser nous a concocté un délicieux petit-déjeuner typique des pays arabes. Son fils Motasem, youtubeur (https://m.youtube.com/channel/UCFJp4jZwtyBoi3rnNcaKgRA) est admiratif devant notre projet et souhaite nous interviewer. 

Aujourd'hui c'est le grand jour: Départ pour Istanbul! La ville redoutée par son trafic dense et ses accès parfois dangereux pour les vélos. Tout se passe bien, nous nous considérons comme des scooters se faufilant entre les voitures, le décor n'est pas des plus magnifique. Nous sentons et apprécions quand un petit brin d'herbe pointe le bout de son nez. Enfin nous pouvons mieux respirer. Un bon bol d'air frais pour garder la santé. 
Nous arrivons à Istanbul chez notre  warmshoweur Mahmut. Nous quittons la brisance sonore des voitures au quartier calme et reposant du vieux Istanbul. Ce soir nous nous sentons victorieux d'être arrivé aussi près du détroit de Bosphore.

11/09/2017 - 12/09/2017
Finalement un jour de plus pour se balader dans Istanbul ne nous déplait pas. Nous retrouvons nos amies malaisiennes qui résident dans un hôtel à 500m de notre Warmshower #Coïncidencedemalade!! Nous donnons rendez-vous au couple belge dont elles nous avaient parlé. C'est ainsi que tous les 6, nous visitons la grande Mosquée Bleue, le vieux Istanbul tout en faisant plus ample connaissance. 
Le temps passe vite et nous ne voulons pas nous séparer sans prendre un ultime repas tous ensemble. Nous nous retrouvons alors chez notre Warmshower qui accepte d'accueillir toute la smala. Cette soirée joviale nous a permit de recharger les batteries.  

Ce matin, nous avions comme projet de rejoindre le continent Asiatique. Tout compte fait nous nous sommes laissés séduire par une autre idée: passer deux jours sur l'une des iles Adalar avec Sara et Rafi.
Mahmut nous annonce qu'il est interdit de camper sur l'île, donc qu'il faudra nous trouver une bonne planque.
Embarcation direction l'île d'Heybeliada! A la descente du bateau, Rafi remarque que sa roue arrière est dégonflée tout comme celle d'Amazone. Notre Mac Stouf Giver s'en chargera. 
Sur l'île, seuls les piétons, les vélos, les calèches et qlq voitures (police, ambulance) sont autorisés. Au premier abord cela parait merveilleux d'un point de vue écologique. Seulement, de nombreux chevaux tirent la langue: le poids des calèches trop important, sous un soleil ardent, des montées abruptes parfois, avec très peu d'eau à l'arrivée. Voilà leur quotidien! Nous sommes passés près de leur lieu de vie, à l'opposé de l'île, et l'on a pu constater qu'ils restent au soleil longtemps sans eau. Nous avons essayé de faire comprendre aux propriétaires que comme pour nous, l'eau est vitale. Mais le message n'est pas passé... 
Finalement, nous trouvons un endroit caché un peu plus loin. Le lieu surplombe la mer, nous resterons deux jours à l'apprécier!