Nous partons tard aujourd'hui, l'ombre que nous offre la bâtisse à côté de notre tente, nous a fait gagner quelques heures de sommeil supplémentaires. Après une petite cession de connexion avec la nature, nous embraquons d'abord direction Ofrynio, dans une boutique Wind. Stouf est en manque, il a besoin de se procurer à n'importe quel prix sa dose d'..... internet ^^' ceux qui connaissent le geek comprendront! Nous nous offrons un petit kebab végétarien et une sieste sur la plage en attendant l'ouverture de la boutique. 
Suite à cela, et afin de nous dénicher un bel endroit pour la nuit, nous nous aventurons sur des chemins caillouteux au bord de la mer. Juste après une petite colline, nous nous extasions devant ce paysage marin. Et voilà que quelques mètres plus loin, nous dénichons notre aire de paix: un sable quasi blanc, des petites tables et chaises pour admirer la mer,... Un petit canon, un paquet de chips, et tout devient juste parfait ^^
Non loin de nous, se trouvent une vieille caravane, une voiture plutôt en mauvais état immatriculée en France, ainsi que tout un aménagement extérieur. Le lieu paraît à l'abandon, pourtant quelques indices semblent nous indiquer le contraire.... peu importe, nous nous sentons trop bien pour bouger. À jouir du moment présent, nous oublirons de prendre une photo du lieu :/  La nuit est magnifique <3 

Le lendemain matin, alors que l'on s'apprête à partir, nous rencontrons le fameux propriétaire de la caravane. Un Français, ici depuis 7 ans. Il nous raconte comment il est arrivé dans ce bel endroit: "Je me suis arrêté ici pour passer quelques semaines de vacances. Cependant, lorsque j'ai voulu repartir ma voiture n'a pas démarré et j'ai pris cela comme un message de l'univers. Je suis resté ici et je suis heureux."
La chaleur est tellement étouffante que notre seule obsession est de plonger tête la première dans la mer sur notre droite. Nous nous dirigeons près des plages afin d'y trouver notre bonheur. Hélas, elles sont toutes occupées par des Beach-bars. Nous traversons Nea Peramos où nous prendrons un bain de soleil sur une plage un peu moins usitée. Nous y faisons la connaissance d'un jeune allemand, Philipp, parti pour un tour d'Europe à vélo. Puis nous enjambons nos bikes à la recherche d'une plage avec douche (sel et sable grattouillent un peu) pour la nuit. En chemin nous rencontrons Giorgos, un végan très ouvert sur tonnes de sujets controversés, un chouette type. Nous continuons tout en contemplant le chemin parcouru. 
Stouf trouve un camping. On s'informe des tarifs. Et aussitôt descendu du vélo, aussitôt remonté. La réceptionniste nous détaille le prix: "8€ + placement de la tente + 2 personnes + douche + électricité +...++++ Cela vous revient à 22€ svp." Un poil "expensive" quand on veut simplement un robinet d'eau et un bout de gazon. 

Direction la ville de Kavala, nous envisageons d'y trouver une douche, se laver et repartir plus loin pour camper.
A l'entrée de la ville, il y a la plage publique avec des douches et un petit lopin de terre qui nous font de l'œil. Nous demandons au gardien des lieux si passer une nuit ici est possible. Il nous répond à notre grande surprise "oui". 
Nous bénéficions d'une douche, de l'eau et d'une certaine tranquillité. Kavala est relativement grande, dormir dans ce genre de ville est une première pour nous, depuis le début de l'aventure.

28/06/2017-30/06/2017 : 
Nous sortons de la ville sans même petit-déjeuner afin de nous trouver un endroit au calme, loin de la nuisance citadine par dessus tout, à l'ombre. Nous ne ferons pas beaucoup de kilomètres ce matin, les 40 degrés celsus nous affaiblissent. Préférant flâner sur une plage en attendant que le soleil redescende un peu.
Nous reprenons la route sans savoir où nous passeront la nuit. Cela nous amènera à jeter notre dévolu sur le charmant village de Gravouna. Une maison nous attire. Nous sollicitons ses habitants pour passer la nuit à côté de leur terrain. Au départ la femme de maison nous dit oui ensuite le père arrive et nous propose de dormir dans leur jardin. Nous sommes vraiment content de pouvoir savourer un peu  d'hospitalité. Lorsqu' arrive le fils, Giorgos, il nous impose d'utiliser sa salle de bain et nous invite à l'accompagner à une petite fête de village avec ses amis. Nous nous retrouvons à festoyer dans un village voisin une bonne partie de la nuit. 


Le matin du 29 nous embarquons vers Nesta River, un endroit où coule une eau pure et fraîche provenant du haut des montagnes. Cet endroit est magnifique. Le courant de l'eau masse et relaxe nos muscles. Nous partageons ce beau moment de plénitude avec notre compagne qui restera à nos côtés jusqu'à notre départ. 


Petit bain matinale d'eau glacée avant de prendre le large le 30. À partir de ce moment, la route sera plutôt monotone car plate. Nos corps demandent de l'eau. Chose dite chose faite. Un canon d'arrosage dans un champs projetant l'eau jusque sur la route nous stoppe dans notre course. Nous passons alors chacun notre tour sous le jet. Nous ne restons pas mouillés très longtemps. Ce soir se sera camping au stade municipal de Diomideia. 
Alors que nous nous accommodions, des joggeurs nous interpellent car intrigués par notre venue dans leur village. Ils sont vraiment sympas ces grecs! Durant cette même nuit, des inconnus nous ont même laissés des légumes au pied de notre tente. Trop mignon <3

Dernière ligne droite vers Komotini. Nous avons hâte d'y être. Sur notre route, nous occupons tous les points d'eau disponibles. Il fait plus de 42 degrés. A Koptero, alors que nous nous rafraîchissons à la  station essence, le propriétaire du café voisin nous offre une bière, de l'eau et une glace pour Elo. Nous conversons et passons un agréable moment. 
Nous atteignons les 4000 km au compteur bien contents de notre progression. 
Puis, c'est quelques foulées plus tard, que l'on aperçoit enfin le panneau Komotini! YEEEEES :) Nous sommes arrivés à destination!! Nous resterons ici 2 mois, avec Sissy et Kostas, nos hôtes.

Le départ est lancé, après avoir passé 2 mois sans les toucher, nous voila en train d'installer nos bagages sur les vélos. Les douze coups de midi retentissent, nous allons rendre visite au magasin de nos hôtes pour les derniers "au revoirs"... Nous les remercions pour tout, (ils ont meme prevu des cadeaux pour nous) et espérons qu'ils soient "riches et calme" pour toujours ^^

- Un article dépeignant nos deux mois passés à leurs côtés sera bientôt disponible.-

Nous renouons avec notre vie de nomade qui fait plaisir! Nous pensions rejoindre la mer, mais le détour est  trop long. Ce sera donc par les montagnes que nous rejoindrons la Turquie. Comme d'habitude les premières montées nous tannent! Heureusement, nous retrouvons l'énergie d'aventuriers ^^ Le soleil et sa chaleur est bien-sûr au rendez-vous. Dorénavant les soirées sont plus fraiches, et c'est plus qu'appreciable. Enfin des nuits en tente sans étouffer. Nous arrivons à Kirki, tout petit village perché dans la montagne. 
Nous pensons rester près de l'église mais un petit café nous emballe. Nous nous y installons et découvrons avec grand plaisir Dimitris, le propriétaire. Il nous accueille chaleureusement en nous offrant des petites choses à grignoter ce qui réveille nos papilles!! Nous commandons de suite un repas complet. 
Il nous demande où nous comptons dormir. On lui explique... mais celui-ci nous démontre que nous serions beaucoup mieux dans son ancienne véranda. Il nous surprend en sortant deux petits lits pliants, des coussins, un drap et surtout... une confiance en nous <3
Waouh! Dimitris touche nos coeurs par sa gentillesse et son sourire. 

Ce matin encore la  générosité de Dimitris nous touche beaucoup. Après un bon petit-déj à la grecque (soupe matinale) nous embarquons pour une montée sur un chemin difficilement praticable: 3 km de caillasse. 
La chaleur, nous appelle à trouver un petit oasis. À Nipsa, l'eau abonde et la végétation nous donne de sa fraîcheur. Ce petit village, perché dans la montagne, nous fait penser à Xirolimni. L'herbe est d'un vert foncé, et le chant des oiseaux nous berce. Nous savourons ces derniers paysages montagneux grecs. 
Et c'est au pied de l'église d'Ardanio, à tout juste 10 km de la Turquie, que nous campons. Demain nous dirons au revoir à la Grèce et la remercierons de ces beaux moments passés.

Ce matin, nous sommes agréablement salués par les gens du village. La voisine, nous offre des fruits, des légumes du jardin, et de l'eau bien fraîche. 
La frontière n'est plus très loin...
A son passage nous sommes très heureux d'arriver dans un nouveau pays, le 8 ème de notre Grandline. Le passage aux douanes prend du temps car la frontière est longue entre les deux pays. Nous avons du montrer quatre fois notre passeport à quatre douaniers différents. 
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Arrivés en terre turque, nous explosons de joie et profitons de nos premiers instants en dehors de l'Union Européenne. Mais la vraie cession entre le continent Européen et le continent Asiatique se trouve à Istanbul. 
Jusqu'à ce Carrefour, nous emprunterons la route nationale, continuité de la via Egnatia, où les "araba" (voitures) roulent comme si elles étaient sur l'autoroute. Nous sortons nos amis fidèles: nos boules quiès qui nous aiderons à ne pas avoir des maux de tête en fin de journée. 

Notre première impression: Un paysage plutôt désertique, avec des distances conséquentes entre chaque vill(ag)e. 

Nous ré-utilisons l'application Warmshowers, très usitée en Turquie. A Kesan (kéchane), une warmshoweuse explique sur son profil qu'un parc est disponible pour les cyclistes afin de passer la nuit. Nous y allons et rencontrons des cyclistes turques venus faire un petit tour de 300km. Nous sommes supers bien accueillis et passons une très belle soirée. Comme une famille. 
Puis arrivent deux autres cyclistes, des malaisiennes cette fois çi. Nous les accueillons, et, commence alors, les prémices d'une belle amitié! <3