S'ELEVER HAUT...
(C’leVO)

Notre aventure en photos!
France -> Japon
France (12/12/2019)-> Mexique (soon)

     

17/05/2017

Ce matin la pluie n'est pas au rendez-vous (c'est beau!!). Nous prenons le temps de faire la connaissance de deux petites chenilles de couleurs et tailles différentes, arpentant notre tente. Aujourd'hui nous allons  passer  l'après-midi à nous élever. Le soleil nous fait de l'oeil et nous laisse découvrir ces magnifiques montagnes qui forment une partie du massif montagneux du Pinde.
Encore une fois la route est à nous, rien qu'à nous! Pour franchir ces monts, nous empruntons le col du Katara. Plus haut col routier de Grèce, il s'élève à 1700m d'altitude et marque la frontière entre l'
Epire et la Thessalie. La montée est progressive, nous laissant savourer notre entrée au coeur des monts du Pinde, dans la vallée aux milles et une note d'Apollon.
Elo se retrouve nez à nez avec un chien aboyant agressivement. Elle décide de marcher à côté d'Amazone et de de donner un max d'attention au chien. Ça marche, il la laisse passer dans le calme! Stouf, plus en avance, se retrouve face à une meute de chiens. Heureusement moins agressifs, ceux-ci s'enfuient à son passage :)
Nous poursuivons notre élévation et dévorons des yeux ces montagnes de gourmandise offertes par Terre-Mère.

Nous arrivons à un
village, Metsovo, petite station de ski où nous décidons de passer la nuit. Sur la place centrale, deux statues d'ours sont dressées, nous comprenons très vite qu'il se cache des gros nounours par ici.
Après autorisation, nous campons dans un
garage ouvert, prêté gentiement par un habitant.
Nous ne tardons pas à nous coucher car demain il reste encore 500m à monter. Bonne nuit les petits. :)

18/05/2017

Le vent souffle fort ce matin. En nous réveillant nous croisons les doigts pour qu'il s'apaise un peu. Plus nous montons, plus l'herbe est fraîche et verdoyante. Une folle envie d'y plonger nous prend, mais pas le temps de niaiser, nous voulons voir tout cela d'encore plus haut. Le vent continue sa danse, nous chuchotant à l'oreille le chant des Muses. Il fait de plus en plus froid, nous nous habillons chaudement avant d'atteindre les 1700m!

Au sommet, nous vibrons devant tant de beauté! Ce paysage spectaculaire nous rappelle à quel point nous sommes de tous petits êtres. Nous sommes heureux, ici, et maintenant. 

Pendant la descente, les sapins nous entourent, nous pensons alors aux ours qui vivent dans cette somptueuse forêt. La vue est magique, nous nous arrêtons quasi à chaque virage.
Après cela nous retrouvons la civilisation, avec ses voitures, ses camions, à notre grand regret :/

Près d'une source, nous trouvons un chemin arpentant une petite colline. En face, nous demandons au patron d'un restaurant ce qui s'y trouve. Il nous répond qu'une petite chapelle y est installée avec un accès à l'eau. Parfait!
Nous y plantons la tente et profitons  de l'eau pour prendre une petite douche au tuyau d'arrosage :) Humm, ça fait tellement du bien!!

19/05/2017

Anecdote nocturne: comme à notre habitude, nous emballons nos déchets dans un sac qui passe la nuit dehors, près de nos vélos! Tout à coup, Elo entend des bruits provenant de ce sac, elle pense alors à un ours!! Stouf prend son courage à deux main, il sort de la tente à une vitesse incroyable, tel un héros, ou bien une légende vivante, on ne saurait distinguer devant tant de bravoure (ouai merci, dit-il; ça va calme toi, insiste Elo...)! Il découvre alors... un petit chat faisant les poubelles!!! Oufff, le cœur d'Elo peut enfin reprendre une activité normale. 

Le temps est avec nous, nous entamons la descente vers Kalambaka (ou Kalabaka, ou Kalampaka, ou....) un village célèbre pour ses météores. Bien avant, nous nous arrêtons acheter quelques fruits au bord de la route. La propriétaire du stand, nous offre cerises, abricots et oranges, elle nous fait même cuire deux oeufs pour que l'on reprenne des forces. Cette femme grecque nous a vu... en quelque sorte...  nous sommes allés nous faire voir chez les grecs, et allés s'y faire cuire un oeuf !! Bref, quelle gentillesse! Nous mangeons sur place et repartons.

Aux abords de Kalabaka, après avoir fait un tour, Elo propose à Stouf de dormir face à cette beauté de la nature. Stouf trouve un endroit magique, nous ne pouvions pas être aussi bien placé pour une nuit à la belle étoile. Nous profiterons de ces immenses roches toute la soirée. 

Nous entendons au loin un troupeaux de chèvres venir dans notre direction. Nous faisons connaissance du berger autour d'un petit verre de vin. La nuit tombe, le ciel brille de milles feux, nous rêvons tous les deux sur notre tapis rouge, tous deux émus par ces imposants rocs, avant de nous en retourner vers notre tentounette.  

20/05/2017

La nuit n'a pas été de tout repos. Des chiens errants nous ont repérés et sont venus faire valoir leurs droits, deux fois! Stouf du les chasser à chaque fois, sans difficultés particulières. En fait ils ne sont pas méchants, ils veulent juste nous montrer qu'ici c'est leur fief.
Nous nous faisons réveiller par les chèvres cherchant dans nos bagages des chips que nous leur avions permis de goûter la veille. Elles kiffent!!
Nous remballons notre équipement sous un lourd soleil. Enthousiastes, nous poussons la chansonnette et dansons. En quittant le village, nous trouvons un oiseau au milieu de la route, blessé à l'aile droite, il se bat pour éviter les voitures. Nous l'attrapons, l'hydratons, soignons sa plaie et le nourrissons. Après 30 minutes, il est rassuré, sautille, il a l'air d'avoir déjà un peu récupéré. Nous lui envoyons beaucoup d'amour et repartons.

Depuis que nous avons franchi le
col du Katara, tout nous semble plus plat maintenant. Après une petite montée de 200m, nous tombons sur une pancarte indiquant la présence d'ours. Hummm il y a des gros nounours par ici aussi. Nous restons vigilants, espérant en voir un de nos propres yeux, malheureusement ce ne sera pas pour aujourd'hui :/

Stouf choisit sur notre carte un village où nous pourrions planter la tente, Anoixi. Il n'y a pas de hasard, l'univers nous envoie dans ce village où nous allons recevoir un accueil auquel on ne pouvait s'attendre.
Cherchant un point d'eau près de l'église, nous nous tournons vers une petite maison voisine pour demander un brin d'herbe et de l'électricité. Les habitants nous reçoivent dans leur jardin, nous offrant électricité, douche, nourriture et vin de leur fabrique. Nous nous sentons vraiment bien entourés, nous discutons en anglais avec le fils, la maman est vraiment heureuse de nous aider. Nous faisons la connaissance de Fiona, petite voisine albanaise, et Nikos, un voisin suisse avec qui nous pouvons parler français. Ce dernier nous invite d'ailleurs à prendre le petit-déjeuner chez lui demain matin. 

Après quelques verres, nous rentrons dans notre tente, heureux de découvrir l'hospitalité et l'amabilité des grecs.


 
 



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