S'ELEVER HAUT...
(C’leVO)

Notre aventure en photos!
France -> Japon
France (12/12/2019)-> Mexique (soon)

     

01/04/2017

Après un bon ptit déj, nous quittons nos hôtes qui nous ont accueillis comme des princes et les remercions du fond du coeur. Nous leur précisons que leur solidarité, leur sympathie nous ont vraiment touchés. 

Aujourd'hui nous voulons visiter Berat, ville typique de la période ottomane. Elle témoigne, comme de nombreux villages en Albanie, de la coexistence de différentes communautés religieuses et culturelles au fil des siècles.
Pour nous y rendre nous sommes obligés de faire un petit détour de 16km par lequel nous devrons repasser afin de rejoindre Vlorë. En arrivant à Berat, nous choisissons de monter la petite colline pour visiter le château de Kala où existe encore un petit village traditionnel et très touristique. Pour s'y rendre, ce n'est pas chose aisée: les rues sont étroites, très pentues et caillouteuses. Le soleil nous fait perdre des litres et des litres d'eau. Nous poussons quasi tout le long Aphone et Amazone, qui nous paraissent de plus en plus lourd.
Arrivés presque en haut, nous remarquons que de nombreuses voitures empruntent une route bien moins pentue que la notre. Tant pis, la faute au GPS :p Nous le prenons bien!
Voilà les fortifications! Les rues sont ici encore trop pentues et pousser le vélo devient très fatiguant. Malgré tout, nous décrochons quelques clichés sur Berat et ses alentours.
Le soleil se cache peu à peu, il est temps de rebrousser chemin et de trouver un endroit où dormir.


Nous nous arrêtons à Ura Vajgurore pour faire quelques courses quand une albanaise s'approche de nous. En italien, la voilà qui nous demande d'où l'on vient. Là le départ d'une belle soirée en perspective: elle nous invite chez elle à manger et dormir avec toute sa famille!! Nous sommes aux anges, Mimoza est un amour, elle nous concocte un repas délicieux. Nous discutons avec son frère qui parle très bien Italien. Nous faisons connaissance avec sa maman qui a eu 12 enfants! Rien que cela! Encore une fois la grand-mère s'attache à Elodie :) Nous discutons, rigolons, posons en photo comme des stars pour Mimoza. Nous nous sentons vraiment à l'aise, en présence d'aussi bonnes énergies. Cette belle petite famille rayonne et nous inonde de bonheur!
Mimoza pense à tout, elle nous montre le chemin de la douche, nous propose des serviettes propres, nous prête des pyjamas, nous donne un lit bien douillet... tant de petites attentions alors qu'elle vit dans cette simple maison, sans vraiment de chambre, avec en guise de toit des tôles... elle et sa maman dorment dans le salon. Cette femme, avec son grand Coeur emplit d'amour, nous transmet une belle leçon de vie! <3<3

02/05/2017
Nous dégustons les beignets que nous a fait la belle soeur de Mimoza au petit déjeuner. Stouf à l'impression de manger des accras de morue, comme en Martinique, et trouve cette préparation vraiment surprenante! Elo reçoit de la part du frère de Mimoza, une belle rose du jardin, symbolisant la chance pour notre voyage. Nous chargeons nos vélos, quand Mimoza vient offrir des vêtements à Elo et des genres de Crocs à Stouf(#refait). C'est vraiment difficile de les quitter. Nos coeurs sont chargés en amour et en joie.
Nous mettons le cap sur Vlorë, la route est tranquille! Nous trouvons un petit coin où camper près d'un bar à Mifol, un peu au milieu de nulle part.  Le gérant nous accueille avec gentillesse, et nous dit que nous pouvons utiliser l'eau, les toilettes et la wifi à note guise.  
Une petite pensée nous traverse l'esprit: Un bar dans la pampa, des albanais habillés classe, avec de grosses voitures, un petite fabrique à côté, un gardien qui surveille toute la nuit les lieux, tout ce beau monde s'exprimant dans un italien impeccable... "Ne serions nous pas tombés chez des mafieux !??"
Nous rigolons de nos bêtises et installons notre home cinéma pour visionner le film "Cypher

03/05/2017

Ce sont sur des airs de Rihanna et quelques cris d'hommes que nous émergeons. Hummm, sympatoche :/
Les amis de notre hôte ont hâte de faire notre connaissance et se démènent pour nous réveiller. Nous déjeunons en leur compagnie, puis plus tard, décampons sous leurs regards attentifs. Nous nous sentons très observés. 
Sur la route, le plat commence à vallonner. Le paysage devient de plus en plus montagneux et verdoyant. Nous atteignons le sommet qui nous mène à Vlorë. Là nous dégustons des byreks aux épinards sur la place centrale et savourons le chant oriental de l'appel à la prière. Nous essayons de ne pas penser à cette longue longue montée de 1050m de dénivelé sur 10km qui nous attend!
La chaleur est pesante, nous nous offrons un petit moment "baignade de pieds" avant de sortir de la ville. Nous avançons ensuite sur un faux-plat qui nous mène aux montagnes du Parc naturel de Llogora. Nous montons 200m et nous rendons à l'évidence: la pente est vraiment trop raide, et il se fait tard! Il nous faut une bonne nuit en pleine nature pour finir "d'escalader" les 850 derniers mètres!
Nous demandons au gérant d'un restaurant près de Dukat si nous pouvons camper ici ce soir. Il accepte contre 5€ sans douche et sans électricité. Bon, depuis Vlorë, nous l'avions remarqué: l'hospitalité n'est plus la même que dans le Nord de l'Albanie. Le côté touristique de l'endroit change beaucoup la manière de penser des habitants.
En vue de la chaleur de la journée et du prix, nous négocions finalement une douche à l'ancienne avec de l'eau chaude et un peu d'éléctricité. L'endroit est vraiment magnifique nous nous retrouvons à camper à côté des vaches, des poules et des serpents bien sûr *o*  Nous filons vite au lit car demain la journée va être difficile. 

04/05/2017
Le soleil, frappant sur la tente, nous réveille très tôt . Nous chargeons nos vélos sous une telle chaleur que nous suons sans avoir mis un seul coup de pédale! C'est le jeu, on se lance, et nous n'imaginons pas à ce moment-là les paysages sublimes qui nous attendent.
Énergiquement, nous repartons tous les quatre, déterminés à franchir ces montagnes. Les pentes sont de plus en plus raides, le soleil de plus en plus fort, nous ne cédons pas et restons bien afférés à nos vélos. Nous nous serrons les coudes. Les panneaux indiquent à chaque montée 10%, mais nous les estimons à 20-25% par moment. Plus nous montons, plus nous avons l' impression que le ciel est à porté de nos mains. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas élevés de la sorte.
Des petites pauses s'imposent, nous profitons des jets arroseurs et des points d'eau pour se rafraîchir le corps.
Dans un virage nous rencontrons deux françaises en voyage très impressionnées par notre périple. Elles nous expliquent qu'emprunter la route de la Soie, notamment par le Pakistan, est tout à fait possible pour rejoindre l'Inde. L'une d'entre elles s'y est rendue cette année. Merci l'univers de nous avoir permis de trouver la réponse à une question qui nous taraudait depuis longtemps.
Arrivés au sommet, nous sommes époustouflés devant le panorama sur la mer, les montagnes, l'île de Corfou... Waouhhhh!!!
Nous y rencontrons Landry, un jeune français en combi, voyageant déjà depuis 8 mois en Europe, collectant tous les déchets qu'il croise sur sa route. Une très belle rencontre. Puis, nous reprenons la route, dévalant l'autre versant de la montagne. Cette descente est particulièrement impressionnante. Nous avons la sensation à chaque virage de tomber à pic dans la mer. La vue est tellement magnifique qu'il est difficile de regarder la route. Stouf a sorti la GoPro pour partager cet instant avec vous ;)
Après quasi 5h de grimpette, nous voilà en bas en à peine 20 minutes! Il se fait tard et on nous commençons à chercher un endroit pour planter notre tente. C'est alors que nous arrivons dans un village Dhëmri où se trouve un point d'eau entre deux montagnes. Pendant qu'Elo fait la vaisselle de ce midi, Stouf s'insère sur un petit chemin caillouteux, explorant les lieux, essayant de nous trouver un coin tranquille. Il revient vers Elo le sourire jusqu'aux lèvres:  "J'ai trouvé un endroit féerique!!". Elo s'empresse de terminer la vaisselle, Stouf l'aide à pousser Amazone car l'accès est difficile. On avance...Nos yeux s'émerveillent, les lucioles nous guident, la lune éclaire notre chemin, un genre d'ancien canyon se trouve devant nous, d'immenses falaises nous entourent, d'énormes rochers tombés un peu partout... nous nous sentons tellement minuscules, mais tellement privilégiés. Fantastique!
05/05/2017 et 06/05/2017
Hier, nous avons profité de cet endroit magnifique toute la matinée, avant de rejoindre un petit bar en hauteur avec vue sur la mer, afin de rattraper notre retard sur le blog. Nous avons eu en effet quelques soucis avec wifeo. Mais la solution est enfin trouvée. Nous passons notre après-midi à écrire et créer des vidéos. Une fois le soleil un peu moins brûlant, nous reprenons nos vélos pour quelques kilomètres. Les montées ne sont toujours pas à 10% :)
Stouf découvre, dans une montée, une petite rivière avec un emplacement pour notre tente parfaitement romantique. Nous sommes enjoués de passer la nuit ici. Nous improvisons notre première douche en rivière alors que le soleil se cache tout doucement. Un petit repas au clair de lune cloturé par un super duo de choc, sur notre beau tapis rouge pas volant: "Ce rêve bleu, je n'y crois pas c'est merveilleux,..." #momentcocasse

Aujourd'hui, nous laissons cet endroit magique comme nous l'avons trouvé et entamons des montées qui n'en finissent pas :) Nous nous rendons à Borsh, chez les parents de Mardit, rencontré à Tirana. Les paysages défilent, nous passons d'une mer caribéenne, aux côtes bretonnes...
Les derniers mètres avant la ligne d'arrivée sont torrides, mais nos jambes ont encore du répondant.
Nous demandons aux gens s'ils connaissent la famille de Mardit et l'un d'eux nous amène jusqu'à Vito, la maman de Mardit, qui nous accueille chaleureusement chez elle. Nous ne parlons pas la même langue mais arrivons à partager de temps de temps. Puis arrive son mari, Naim, avec son cheptel de 200 moutons, chèvres, boucs. Impressionnant! Stouf passe tout son début de soirée avec Naim et son collègue; pendant qu'Elo file dans le jardin avec Vito cueillir moultes légumes pour le dîner. Et quand l'heure de ce dernier fut venue, nous dégustons les savoureux Sarmas, feuilles de vignes fourrées au riz, qui font notre bonheur. Anisa, la soeur de Mardit nous sert de traductrice car elle parle couramment Italien. Naim nous apprend beaucoup de choses intéressantes sur la langue albanaise et nous conseille le livre "l'Enigme" de Robert D' Angel.
Une question nous trotte dans la tête depuis notre arrivée en Albanie: Que symbolisent les peluches attachées au balcon des maisons? Anisa nous explique que c'est une croyance, elles protègent les maisons du mauvais sort, des mauvais esprits, au même titre que certains français accrocheraient de l'ail par exmple.

07/05/2017

Nous nous réveillons tôt, Vito nous prépare un bon petit café et du Rizogalo, un dessert grec à base de riz au lait de chèvre. Au début ce fut difficile car nous ne buvons plus de lait depuis longtemps, malgré cela nous goûtons et, après quelques cuillerées, nous nous habituons au goût. Et c'est la panse pleine à craquer que nous commençons la journée par du gros dénivelé!!
Après une dizaine de kilomètres, nous trouvons un bar wifi. Contents de pouvoir se mettre vraiment à 100% sur le blog, nous nous installons et y passons l'après-midi. Nous rencontrons un couple de français, Antoine et Luna, charmant petit couple travaillant dans l'animation 2D et 3D. Ils voyagent pour le weekend, en voiture de location, à travers toute l'Albanie. Nous discutons un peu, en français!!!! Ça fait plaisir!
Le soleil tombant au loin la chaleur se fait moins pesante, nous pouvons repartir! Et, quand la nuit arrive, nous cherchons un endroit douillet. Or, nous sommes à quelques kilomètres de Sarandë, dans une ville perchée sur sa colline. Ici, impossible de trouver un endroit tranquille pour notre tente! Nous taillons la route de nuit jusqu'à un petit village du nom de Mesopotam. Stouf s'exclame: "Ce village sera notre berceau!". Et, dès la première maison, Danis et son papa nous acceptent! Ils nous proposent même de dormir à l'intérieur. C'est ainsi que nous débarquons chez eux, avec tous nos bagages, parlons anglais avec Danis, ce jeune polyglotte de 16 ans. Son papa et lui sont d'une grande gentillesse. Nous faisons plus tard la connaissance de ses deux petites soeurs que nous intriguons beaucoup. 
Danis nous demande de lui montrer une bonne partie de notre équipement de campement. Nous déballons tente, matelas, coussins gonflables sous leurs yeux ébahis! #Téléshoppingàlamaison


 
 



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