Pour vous donner une petite idée de l'état du sentier, nous avons mis 1 heure pour faire 6 km de descente jusqu'à San Pellegrino. Cette journée débuta par l'endommagement de l'écran du téléphone de Stouf, dû aux secousses du vélo dans la descente, ensuite, à la pause dèjeuner, par la cassure de la béquille d'Elo (2eme fois qu'elle cède), et enfin, fin d'après-midi, par la rupture de l'attache d'un bagage avant. Malgré ces petites mésaventures nous avons gardé le sourire :)

Nous avons quitté les Apennins pour rejoindre le plateau du Pô. A Bologne, Marco nous a ouvert sa porte, nous nous sommes sentis chez nous dès les premières minutes. Un super mec, voyageur à vélo, il nous a donné plusieurs petits conseils concernant notre route jusqu'en Iran mais aussi en Amérique Latine. Encore une fois, Elo a pu s'exprimer en espagnol. Beaucoup d'italiens parlent espagnol couramment et un anglais parfait. Tout doucement nous reapprenons à parler anglais.
Suite à nos différents petits problèmes techniques, nous avons decidé de rester un jour de plus chez Marco, et visiter Bologne.

Nous voulions connaître les autres elfi cachés dans les bois, surtout une dénommée Sabine, que nous avions essayé de contacter ultérieurement... en vain. Nous avons donc gravit le reste de la cime, ce fut plus difficile que la veille. Nous avons rencontré Antonio, un ancien vadrouilleur, très chaleureux, il sait parfaitement ce dont un voyageur a besoin.

Il nous proposa de laisser les vélos dans sa grange, de manger avec lui et ses deux enfants avant de continuer jusqu'à la maison de Sabine à pieds. Il nous apprend que Sabine n'est pas là mais que son colocataire sera ravit de nous recevoir. Après un repas succulent, de beaux échanges, nous avons endossé le sac à dos, et  rejoint la yourte où vit Ezio (construite de ses propres mains ).
Petit point important à souligner, nous n'avions jamais vu autant de chats, nous vous laissons imaginer notre joie, nos envies de tous les caresser, de les câliner...

                                    On était fous!!!!!!!!!!!!!!!!!

Waouh quelle rencontre, nous avons parlé en italien, ce qui nous a fait progresser, et Ezio nous a parlé de la communauté, et d'amour.
Vous aurez quelques unes de ses paroles dans un article dédié au Popolo degli Elfi.
En attendant cet article, sachez que selon Ezio, le premier travail auquel chacun doit s'adonner, c'est l'amour!!

La pluie ne cessa de tomber toute la journée du 24 février, on a donc improvisé dans la tente, un "home-cinéma";)

Au petit matin le soleil réapparut mais le vent était au rendez-vous. En montée avec un vent de face parfois de côté à +/-50 km/h, il fallait non seulement tenir en équilibre mais surtout ne pas s'envoler. Nous avons dû même parfois marcher à côté du vélo!!! Ouf, quelle aventure :) nous avons beaucoup rit.
Après 15km,  nous sommes arrivés à San Pellegrino où un gentil Monsieur nous a indiqué le chemin pour se rendre chez les elfi, en précisant bien " Ils se trouvent à la cime de la montagne, la route est pentue et très mauvaise".
C'est ainsi que nous avons emprunté ce petit chemin dans la forêt. Entre la boue et les gros cailloux, en effet le chemin n' était pas vraiment accessible en vélo, mais une envie folle de rencontrer ce peuple, nous anima.
Un Elfi, Andrea, nous interpelle nous disant qu'il etait possible de dormir. Toujours un plaisir de rencontrer des gens avec autant d'hospitalité envers des inconnus. 

6 km passèrent, et Silvia, la voisine d'Andrea, nous accueilla très chaleureusement dans sa maison: une ancienne ruine refaite entièrement par son compagnon. Nous rejoignons ensuite Andrea chez lui où il nous concocte un délicieux repas, ambiance feu de 

Toute notre fin de matinée nous l'avons passée à chercher Il popolo degli Elfi. Une communauté vivant en totale autonomie au sein des forêts Pistoiese. La recherche fut longue mais nous croyons désormais savoir où ils se trouvent. Si nous avons la chance de les rencontrer, un petit article sera écrit.

Notre deuxième recherche de la journée: Un pneu schwalbe pour Stouf. Chose apparemment très difficile à trouver en Italie. Après avoir fait plusieurs boutiques sur notre route, nous nous résignions à acheter un pneu Michelin sur Pistoia.
Nous avions remarqué un petit magasin de musique où Elo a pu acheter son mélodica.

Pour terminer cette soirée, une pizza, un bon fou rire et un petit café à l'italienne offert par la pizzeria.

 

Après une bonne pizza rien de tel qu'une montée de 200m de dénivelé. N'ayant aucun endroit pour dormir, on décida de camper dans la colline. Petit endroit avec vue sur la ville, nous étions entourés d'oliviers. Petit bémol il a plu toute la nuit :/

22/02/2017:
Cette fois-ci, cap sur le Nord direction Bologne, Pise étant la ville la plus au Sud de notre aventure... Bien que...
Nous avions entendu parler d'une belle petite ville fortifiée non en hauteur, à ne pas rater:Lucca.
Mais avant de s'y rendre, nous sommes tombés sur des bambous secs en bord de route, idéal pour nous faire des béquilles. Car vu le poids de notre maison roulante, un petit soutien à notre pauvre petite béquille d'origine n'était pas de refus.
En arrivant à Lucca, nous sommes montés sur les remparts faire le tour de la ville à vélo, avant de glisser dans ces rues étroites  à la recherche d'un café. C'est alors que quelques notes d'accordéon arrivèrent à nos oreilles. En première loge, nous avons pu profiter d'un spectacle mêlant technique, sensualité et plaisir.

Après cet interlude, nous repartons rejoindre Giovanna e Tiziano à Borgo a Buggiano, nos deux hôtes de la soirée. Pour la première fois, nous avons parlé essentiellement en italien ce qui nous a permis de progresser. De très bons moments accompagnés d'un délicieux repas. Au moment du couché, la sensation d'être dans un lit nous a fait du bien, cela faisait 9 jours que nous n'avions pas dormi dans un vrai lit.