S'ELEVER HAUT...
(C’leVO)

Notre aventure en photos!
France -> Japon
France (12/12/2019)-> Mexique (soon)

     
01/08/2018 - 22/08/2018
Ce sera en camions que nous nous raprocherons de Persepolis. Le premier nous aide à passer de l'autre côté d'une montagne. La fraîcheur de Safashahr nous donne envie d'y passer la nuit. Le chauffeur nous demande de l'argent, naïfs que sommes, nous pensions que le stop était gratuit... Une leçon de plus pour nous. Bref, nous poserons notre dévolu sur un parc plutôt usité mais sauf.
Le lendemain nous partagerons un bout de trajet avec un autre chauffeur, plus sympathique, et cette fois sans entourloupe. Il nous déposera à quelques kilomètres de la fameuse ancienne cité Persepolis.
Un boulanger chez qui nous achetons notre pain préféré (le Barbari) insiste pour nous inviter dans sa demeure. Nous savourons le présent et décortiquons des noix fraîchement cueillies (sans savoir qu’on pouvait manger des walnuts vertes et molles!!). Merci à eux, nous avons eu un super accueil chaleureux tout le long!
Après les aurevoirs, nous déjeunons au pied d’un bel arbre tout près du site, et patientons jusqu’à ce que la chaleur du soleil soit moindre.
Et c’est parti pour la découverte de la légendaire PERSEPOLIS.
 
[Léger petit "Remembering": Persepolis est LA ville mythique qui symbolise les mystères et la puissance de la Perse Antique. Elle aurait été fondée en 518 avant J.C. par Darius 1er, grand roi de l’empire Perse. Selon les archéologues elle aurait été un siège politique, administratif et religieux notamment du Zoroatrisme. Malheureusement, 25 siècles après son édification, il ne reste que des ruines de palais construits durant 3 générations. Selon les historiens, en 331 avant J.C., Alexandre le Grand aurait incendié Persépolis lors de son invasion du royaume Achéménide. En une nuit, la capitale fut pillée.
Il y a différents avis à ce sujet, certaines analyses de l’architecture montreraient que Persepolis n'avait jamais été achevée. Au vu des dimensions des bâtisses, il devrait rester d’énorme blocs de pierre sur le site, or on ne trouve aucun décombre, aucune preuve de destruction par Alexandre. D'autres théories s’appuient sur la version officielle en avançant que la plupart des colonnes soutenant les immenses bâtiments étaient en bois. L'arrivée des roches pour bâtir les vraies colonnes se fit plus tard.
Nous ne trancherons pas, nous ne pouvons affirmer ce qui s'est réellement passé à cette époque, nous n’étions pas nés ^^]
Après avoir traversé un petit plateau désertique, nous atteignons enfin le site archéologique de la cité antique. Elle semble située au milieu de nulle part.
Aux pieds d’un escalier gigantesque, l’entrée du complexe palatial est impressionnante. Nous allions entamer la visite seuls lorsqu'un jeune guide de 14ans nous interpelle. Dans un anglais impeccable, il fais un court topo sur l’architecture du site. Nous l’arrêtons et lui expliquons que nous ne voulons pas de visite guidée, mais il insiste tout de même pour nous accompagner. OK, c’est cool de sa part! Ce gamin est un prodige. En plus de l’anglais, il est capable de parler cantonnais, mandarin et allemand. Au final, nous nous lions d'amitié avec lui et il nous invitera a passer deux jours au sein de sa famille.
Nous voilà embarqués dans quelques leçons de français et d’espagnol. Apparemment Ali souhaite rajouter ces deux nouvelles langues à son palmarès.
Nous le sensibilisons à la cause animale en vue de ses deux poissons en aquarium (ils étaient trois la veille mais un d'entre eux est mort pendant la nuit, enfermé dans un gros bidon en attendant qu'Ali nettoie l'aquarium). Nous passons d'agréables moments, participons à leur frais de scolarité car les parents d'Ali sont dans une situation précaire au point de ne pas avoir l’argent pour payer l'année scolaire de leurs trois enfants.
 
Nous ne sommes plus qu'à quelques kilomètres de Shiraz. La veille de notre arrivée nous dormons tout près de l'autoroute, chose inédite dans notre voyage. Un peu perchés sur la colline nous y trouvons notre bonheur et passons la soirée à discuter tout en regardant au loin les innombrables feux des voitures.
 
Hamid et sa famille nous accueillent chez eux accompagnés de leur tout jeune coloc, un lapin. Vous nous connaissez, nous n'avons pas passé une seule journée sans jouer avec ou lui faire des câlins. Ayant la même nutrition, il était très pratique pour nous de partager les mêmes repas.
 
Après reflexion, nous envisageons de prendre un camion pour rejoindre plus vite le sud de l'Iran. En effet, il ne nous reste que 15 jours pour visiter deux îles iraniennes (Qeshm et Hormuz) et trouver un voilier pour rejoindre le Sri Lanka.
On trouve notre dernier co-camionnage et Go to Bandar Abbas!!!! Après une demi journée de trajet, nous voilà arrivés.
WWWWAAAOOOOUUUUHHHH! Il est 5 h du matin, moment le plus frais en 24h, et chaque mouvement que nous faisons nous coûte un litre de sueur. L'air est chaud, humide, irrespirable, épouvantable! Nous comprenons maintenant pourquoi nos amis iraniens nous mettaient tant en garde. Nous trouvons refuge près de la plage, le soleil se lève tout doucement. Se réfugier dans la tente n’est pas chose envisageable. Nous sommes fatigués mais avec cet atmosphère étouffante impossible de dormir dehors, la sueur coule même en étant assis à ne rien faire. Nous sommes contents de revoir la mer. La dernière fois remonte à Batumi (Géorgie) 9 mois en arrière.
Les locaux ont une peau un plus métisse que les iraniens que nous avons vus jusque là, peut-être du au fait que jadis cette région côtière était une colonie portugaise.
 
Nous passons prendre quelques informations concernant les bateaux et voiliers sur la côte. Nous rentrons dans ce bâtiment « Marine passenger terminal martyr Haqqani » et là... Oufff!!! La clim :)
Nous y restons un moment et apprenons qu'il est impossible de trouver ce que nous cherchons en cette période. Un peu déçus, nous choisissons de prendre un bâteau pour dans 3-4 jours pous les îles d'Hormuz et Quesm afin de jeter un coup d'oeil aux voiliers potentiels dans la zone.
En attendant nous avons trouvé un hôte CouchSurfing sur Internet. Nous arrivons chez lui, il fait froid de canard pour nous qui venons de l'extérieur.  Et oui ici tout le monde vit avec la clim, tellement la chaleur est insupportable.
Saeid, nous fait beaucoup rire, nous partageons des moments fous rires avec son air malicieux. Nous dormons beaucoup comme si la chaleur avait vidé nos forces, nos corps veulent du repos.
 
Quand fut venu le jour d’aller sur Qeshm, Saeid accepta volontier de garder nos affaires pendant notre absence.
 
Là-bas nous rencontrons Mohammad qui nous acceuille avec un petit apéro, au top! Nous visiterons l’île d'Est en Ouesten sa compagnie, avec sa propre voiture! Trop gentil! On observe un condensé des paysages iranien en une toute petite superficie. Nous admirons les plages somptueuses de sable (presque) blanc, les mangroves au nord, le canyon de Chahkooh... Bref magnifique Qeshm!
Nous faisons un détour par l'île d'Hormuz, certains l'appelle la Rainbow Island. En effet cette île est constituée en grande partie de roche de différentes couleurs: blanche, jaune, orange, marron, rouge,... on y trouve une mer relativement verte, des plages de sable rouges atypiques, de nombreuses grottes de sel creusées naturellement. Elle est une île unique en son genre.
 
De retour à Bandar Abbas et n’ayant reçu aucune information positive concernant des voiliers ou ferrys pour le Sri Lanka. Nous commençons à fortement envisager ce robot volant à l’emprunte carbone faramineuse: l’avion! Puis en poussant un peu plus nos recherches, on constate qu’actuellement le climat du Sri Lanka est similaire au sud de l’Iran. Nous envisageons donc un changement de destination.
Le Pakistan est une éventualité, il implique de longer les côtes du golfe persique encore un moment...mais, suffoquer davantage ne nous enchante pas trop! Par ailleurs nous n’avons pas l’accès au visa touriste qui doit être demandé en France. Un visa de transit est possible mais nécessite d’être escortés par la police sur quelques tronçons, et de posséder le visa indien en un temps record! Bref, tout nous pousse à choisir l’autre option: le Népal ! Nous regardons les vols qui, depuis Dubaï, semblent moins onéreux que depuis Téhéran. Nous réservons ainsi nos tickets pour Dubaï en ferry et nos billets d’avion pour le Népal. Bien sûr, nous faisons ce choix en conscience de l’impact écologique qu’il représente! Avant le départ pour Grandline, nous avions convenu de faire tout notre possible pour ne jamais utiliser l'avion. Ici, nous avons estimes être au pied du mur. Alors, pardonne-nous Gaia!!!!
 
Nous serons herbergés une dernière nuit par Sadegh, un jeune cyclovoyageur, la veille de notre départ de l'Iran.
C'est le coeur serré que nous quittons nos amis iraniens, qui nous ont tant donné! Merci infiniment à chacun d’eux! Sans ces généreuses âmes le voyage en Iran aurait été bien plus monotone. Nous les garderons à jamais dans notre cœur. Merci pour tous les moments partagés, les repas délicieux, le temps que vous nous avez offert, les innombrables bracelets qu'Elo a reçu et autres cadeaux en tout genre, les coups de fil que nous recevons encore aujourd’hui, de voir que la plupart continue de prendre des nouvelles... Vous nous avez apprît énormément, que ce soit dans les domaines de l'hospitalité, la solidarité, l'amour, l'être et le vivre en famille, la liberté...
Ma doseton darim « AAAAA LOT!!! » ;p
Mohammad Reza Shafiei Kadkani
" Be koja chenin shetaban"

 
 



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